L’élément central du message bahá’í est la nécessité de réaliser l’unité entre les peuples, les nations, les religions, en un mot l’unité du genre humain : « Le grand Être dit : Voici, ô mes bien-aimés, que vient d’être établi le tabernacle de l’union ; ne vous regardez donc plus comme des étrangers. Vous êtes les fruits d’un même arbre, les feuilles d’une même branche. » Bahá’u’lláh
Cette unité doit toutefois se réaliser dans la diversité, c’est-à-dire en prenant en compte toute la richesse des différences qui existent au sein de l’humanité. Ce n’est en effet pas la diversité qui est à l’origine des conflits, mais simplement une attitude d’intolérance envers ce qui est différent.
’Abdu’l-Bahá écrit à ce sujet :
« Si quelqu’un prétendait que l’unité ne peut pas être réalisée dans le monde parce que les peuples différent profondément dans leurs manières, leurs habitudes, leurs goûts, leurs tempéraments, leurs caractères, leurs pensées et leurs vues, nous lui répondrions qu’il y a deux sortes de différences. L’une est cause de destruction, comme le montre l’esprit de rivalité et de lutte qui anime les nations en conflit ou antagonistes. L’autre n’est qu’un signe de la diversité, un symbole secret de la perfection et la révélation des bénédictions du Très-Glorieux.
Vois les fleurs d’un jardin : bien que d’espèce, de forme, de couleur et de taille différentes, elles sont cependant rafraîchies par les ondées d’un même printemps, ravivées par les brises du même vent, revigorées par les rayons d’un même soleil, et leur diversité ajoute à leur charme et accroît leur beauté.
Combien serait morne pour l’oeil un jardin où plantes, feuilles, fleurs, branches et arbres seraient calqués sur un même modèle et auraient la même couleur ! La diversité des tons, des formes et des dimensions fait la richesse et l’ornement du jardin dont ils rehaussent l’effet. De même, lorsque plusieurs modes de pensée, de tempérament et de caractère sont placés côte à côte sous le pouvoir et l’influence d’un agent unique, la gloire et la beauté de la perfection humaine se révèlent et deviennent manifestes. »
L’agent dont il est question ici est de nature spirituelle :
« Seule la puissance céleste du monde divin qui gouverne et transcende la réalité des choses a le pouvoir d’harmoniser les divergences des pensées, des sentiments, des idées et des convictions qui règnent chez les enfants des hommes. »