Montréal

Le sanctuaire bahá'í à Montréal.

Montréal est la plus grande ville du Québec, au Canada, figurant parmi les villes francophones les plus peuplées au monde. Elle abrite la plus grande communauté bahá’íe du Québec et la plus ancienne du Canada. Elle fut la seule ville canadienne visitée par ‘Abdu’l-Bahá lors de son voyage en Amérique du Nord en 1912 ; la maison de la famille Maxwell, où il séjourna lors de sa visite, est aujourd’hui un sanctuaire, le seul situé hors du Moyen-Orient.

En 2016, Montréal était la deuxième ville la plus peuplée du Canada, avec une population de 1 704 694 habitants. Située sur l’île de Montréal, dans la voie maritime du Saint-Laurent, elle est dominée par le mont Royal, une colline à trois sommets au cœur de la ville. Montréal a été surnommée la « Ville des Saints » et la « Ville aux Cent Clochers » en raison de sa réputation de bastion important de l'Église catholique, un fait reflété dans le récit de la visite d'Abdu'l-Bahá tel qu'il est consigné dans ses Tablettes du Plan Divin.

Histoire

Bien qu'elle ne soit pas la première croyante bahá'íe à y vivre, May Bolles Maxwell, la mère de Rúhíyyih Khánum, est vue comme étant la «mère» de la communauté bahá'íe de Montréal; son service et son sacrifice ont aidé à unir et à consolider la communauté à ses débuts. Après être devenue bahá’íe à Paris en 1898, elle a épousé l’architecte canadien William Sutherland Maxwell en 1902 et a déménagé à Montréal cet été-là. Français Bien qu'elle n'ait pas été la première croyante à vivre à Montréal, son service et son sacrifice ont contribué à unir et à consolider la communauté à ses débuts, l'établissant comme le premier bastion majeur de la foi bahá'íe au Canada. Sur les conseils de Shoghi Effendi, la maison Maxwell est actuellement entretenue par la communauté bahá'íe canadienne en tant que sanctuaire.

Montréal est la seule ville canadienne à avoir été visitée par ‘Abdu’l-Bahá lors de sa visite en Amérique du Nord, du 30 août au 9 septembre, 1912. Il écrivit plus tard à propos de ses voyages à Montréal dans Les Tablettes du plan divin:

Avant mon départ, plusieurs âmes m'avertirent de ne pas me rendre à Montréal, disant : la majorité des gens sont des catholiques du plus grand fanatisme, submergés par la mer des imitations, et ils n'ont pas la capacité d'écouter l'appel du Royaume de Dieu; leurs yeux sont tellement couverts par le voile de la bigoterie qu'ils se sont privés de contempler les signes de la conduite suprême et les dogmes ont pris pleine possession de leur coeur, ne laissant aucune trace de réalité. Elles affirmèrent que les sombres et impénétrables nuages de la superstition avaient tellement caché l'horizon que, même si le Soleil de Réalité brillait d'une splendeur parfaite sur tout ce dominion, il serait absolument impossible à quiconque de voir ses rayons.

Mais ces contes n'influencèrent en rien la résolution d'Abdu'l-Baha. Mettant sa confiance en Dieu, il tourna ses regards vers Montréal. Quand il entra dans cette ville, il vit toutes les portes ouvertes, il trouva les coeurs d'une très grande réceptivité et constata que l'idéal pouvoir du Royaume de Dieu éliminait tout obstacle et écartait toute obstruction. Dans les églises et les assemblées de ce dominion, il appela les hommes au Royaume de Dieu avec la plus grande joie et sema ces grains qui seront arrosés par la main du Pouvoir divin. Indubitablement, ces grains croîtront, verdiront et de nombreuses et riches moissons seront récoltées. Il ne rencontra ni antagoniste ni adversaire dans la propagation des principes divins. Les croyants qu'il rencontra dans cette ville étaient d'une très haute spiritualité et attirés par les parfums de Dieu. Il découvrit que, grâce aux efforts de la servante de Dieu, Mme Maxwell, nombre de fils et de filles du Royaume, dans ce dominion, s'assemblaient et s'associaient les uns aux autres, accroissant ainsi de jour en jour cette joyeuse allégresse. Le voyage était limité à quelques jours, mais les résultats pour l'avenir sont inépuisables. Quand un fermier prend possession d'un sol vierge, il a tôt fait de mettre un grand champ en culture. Par conséquent, j'espère que dans l'avenir Montréal deviendra si embrasée que la mélodie du Royaume parviendra de ce dominion à toutes les parties du monde et que les souffles de l'Esprit-Saint se répandront de ce centre vers l'est et l'ouest de l'Amérique.

Notes

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