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Propreté

Bahá'u'lláh (1817-1892), qui fut le fondateur de la Foi bahá’íe, demande à ses disciples d’être "l’essence même de la propreté parmi les hommes"[1], et de faire toujours preuve de raffinement (laṭáfah)[2], car cela a un profond effet sur la vie spirituelle[3].

Il leur enjoint d’utiliser une eau "propre", c’est à dire "incolore, inodore et insipide"[4] pour laver les corps et les objets, même simplement recouverts de poussière[5]. Les baha’is doivent se baigner ou se doucher au moins une fois par semaine[6] et se laver les pieds tous les jours en été et tous les trois jours en hiver[7] … mais ce n’est qu'un minimum requis ! Il leur conseille aussi de se parfumer[8], et de changer leurs meubles usagés tous les 19 ans[9]. Leurs vêtements doivent être exempts de souillure visible pour que leurs prières soient acceptables, mais celui qui a de bonnes raisons de ne pas remplir ces obligations est excusé[10].

D’un autre côté, Bahá'u'lláh abroge la notion "d’impureté rituelle" qui avait cours dans les religions du passé[11] et qui était l’une des causes de la séparation entre les hommes. Si l'on en croit le grand Áyatu’lláh chiite Siyyid `Alí Al-Sístání, les choses suivantes sont considérées comme impures (najis) et leur contact (surtout en cas d’humidité) impose de recourir aux ablutions rituelles purificatrices[12] : l'urine, les fèces, le sperme, le sang (surtout menstruel), le cadavre, le chien, le porc, "le mécréant", le vin et la bière (fuqá' ).

On peut lire dans la compilation du "Sahih Bukhari" un rapport des paroles du prophète Muḥammad (v570-632) disant que Jésus "tuera le porc" lors de son retour à la fin des temps[13]. Si l'on considère le "porc" comme le symbole traditionnel de l'impureté pour les juifs et les musulmans, on peut alors comprendre qu'en abolissant la notion d'impureté rituelle Bahá'u'lláh, qui déclare être ce "retour de Jésus"[14], a métaphoriquement "tué le porc" et accompli la prophétie !

Bibliographie[modifier]

Notes[modifier]

  1. Kitáb-i-Aqdas, verset 74
  2. Kitáb-i-Aqdas, verset 46
  3. Kitáb-i-Aqdas, notes 74 et 104
  4. Kitáb-i-Aqdas, question 91 et note 105
  5. Kitáb-i-Aqdas, verset 76
  6. Kitáb-i-Aqdas, verset 106
  7. Kitáb-i-Aqdas, verset 152 et note 97
  8. Kitáb-i-Aqdas, verset 76
  9. Kitáb-i-Aqdas, verset 151, note 166
  10. Kitáb-i-Aqdas, versets 74 et 76
  11. Kitáb-i-Aqdas, verset 75
  12. "Le Guide Pratique du Musulman" (Livre 1), abrégé des principaux décrets religieux des juristes musulmans contemporains et notamment de l' Áyatu’lláh Siyyid `Alí Al-Sístání, édité et traduit par Abbas AHMAD Al-Bostani, La Cité du Savoir (Montréal, Québec, Canada)
  13. Sahih Bukhari, Volume:3, Livre:34, Numéro:425
  14. "Florilège d'écrits de Bahá'u'lláh", chapitre 47, pp.69-70

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