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‘Abdu’l-Bahá

‘Abdu’l-Bahá
‘Abdu’l-Bahá dans les années 1920.
Né(e)23 mai 1844
Tehran, Iran
Mort(e)28 novembre 1921 (77 ans)
Haifa, Israel
 Media Works
‘Abdu’l-Bahá en 1868
Mausolée du Báb, où est inhumé `Abdu'l-Bahá

‘Abdu’l-Bahá (arabe: عبد البهاء, "Serviteur de Bahá'") , naquit à Téhéran le 23 mai 1844 (5ème jour de Jamádíyu’l-Avval 1260 ap.H.) sous le nom de 'Abbás Effendi (perse: عباس افندی). Il était le fils aîné de Bahá’u’lláh (1817-1892) et de sa première épouse Ásiyih Khánum (1820-1886), plus connue sous son titre de Navváb. Il avait huit ans lorsque son père fut jeté dans la prison du Síyáh-Chál. Il lui rendit visite et fut profondément meurtri de voir le collier de fer et les chaînes qui emprisonnaient son cou.

Une fois son père libéré, ‘Abdu’l-Bahá devait devenir le plus proche compagnon de Bahá’u’lláh, qu’il suivit pendant toute sa vie au cours de son exil et dont il fut le soutien permanent.

Son érudition, mais aussi son abnégation, sa grande humilité, ajoutées à l’admiration même de son père envers lui, valurent à ‘Abdu’l-Bahá le titre de "Mystère de Dieu" (Sirru'lláh) et celui de "Maître" (Sarkár-i-Áqá), encore employé respectueusement aujourd’hui lorsque les bahá’ís parlent de lui. Il représente pour la communauté, comme pour chaque individu un modèle de vie que chacun s’efforce de suivre. Son père lui décerna aussi le titre de la "Plus Grande Branche" (en arabe: الغصن الأعظم Ghuṣn-i-A‘ẓam), et en fit dans son testament le "Centre de son l'Alliance", l'unique chef de sa communauté et l'unique interprète autorisé de ses écrits.

`Abdu'l-Bahá épousa Munírih Khánum (1848-1938), fille de Mírzá Muhammad `Alíy-i-Nahrí, dans la maison de 'Abbúd à ‘Akká le 8 mars 1873[1]. De leur union naquirent neuf enfants, dont seulement quatre filles parvinrent à l'âge adulte : Ḍíyá'iyyih Khánum (la future mère de Shoghi Effendi), Túbá Khánum, Rúḥá Khánum et Munavvar Khánum[2]

C'est après le décès de son père, que 'Abbás Effendi prit le titre de ‘Abdu’l-Bahá. Il resta prisonnier de l’Empire ottoman, mais à travers ses lettres et un contact direct avec les premiers croyants occidentaux qui se rendaient en Palestine, il contribua à la propagation de la religion nouvelle hors du Moyen-Orient. ‘Abdu’l-Bahá a joué un rôle clé en explicitant la vision planétaire de son père et en faisant de la Foi bahá’íe, petit mouvement né au Moyen-Orient, une religion mondiale.

Après la révolution des Jeunes Turcs, ‘Abdu’l-Bahá put voyager. En août 1911, il quitta la Terre Sainte pour se rendre en Occident où il séjourna quatre mois, notamment à Londres et à Paris. Il y rencontra à nouveau les croyants occidentaux et donna chaque jour des conférences sur la Foi bahá'íe et ses principes.

Le printemps suivant, ‘Abdu’l-Bahá entama un long voyage d’un an, à nouveau en Europe, aux États-Unis et au Canada. Ce voyage aida considérablement à la propagation de la Foi bahá’íe dans ces deux derniers pays.

A la déclaration de la Première Guerre mondiale, ‘Abdu’l-Bahá était de retour en Terre Sainte. Dans ses messages à l’Occident, il lança un avertissement, revenant constamment sur la nécessité d’établir la fédération mondiale souhaitée par son père pour prévenir une telle guerre.

Pendant la guerre, ‘Abdu’l-Bahá passa son temps à appliquer les principes défendus par son père et par lui-même. Par exemple, il organisa personnellement près de Tibériade un vaste projet de développement agricole qui fournit une importante récolte de blé à la région et empêcha la population de mourir de faim. Pour son action, ‘Abdu’l-Bahá fut nommé Chevalier ("Sir") par le gouvernement britannique le 27 avril 1920.

Il quitta ce monde à Haïfa le 28 novembre 1921, après quarante ans d’emprisonnement, d’exil et de souffrances, et toute une vie de dévouement et de service, non sans avoir désigné comme successeur, dans la fonction de Gardien de la Foi bahá’íe, son petit-fils Shoghi Effendi (1897-1957).

"Mon nom est ‘Abdu’l-Bahá [littéralement, le serviteur de Bahá]. Ma qualité est ‘Abdu’l-Bahá. Ma réalité est ‘Abdu’l-Bahá. Ma louange est ‘Abdu’l-Bahá. Ma soumission à la Perfection bénie [Bahá'u'lláh] est mon glorieux et brillant diadème, et servir la race humaine toute entière ma religion perpétuelle...Je n'ai point de nom, point de titre, point de mention, point de louange autre que ‘Abdu’l-Bahá. C'est là mon ardent désir; c'est là mon aspiration la plus profonde; c'est là ma vie éternelle. C'est là ma gloire infinie."[3]

Sa dépouille repose actuellement dans le mausolée du Báb sur le Mont Carmel à Haïfa, en attendant la construction prévue de son propre mausolée.

Croyantes baha'ies vers 1909 à Haïfa avec au milieu, les 4 filles, la soeur et l'épouse de `Abdu'l-Bahá

 

Ouvrages de ‘Abdu’l-Bahá traduits en français

Notes

  1. "La Révélation de Bahá'u'lláh", par Adib Taherzadeh, édité par la Maison d’éditions baha’ies, Tome 2 : Andrinople 1863-68
  2. "The Child of the Covenant", de Adib Taherzadeh, p.305, édité par George Ronald (Oxford, UK, 2000), ISBN 0853984395
  3. Propos de ‘Abdu’l-Bahá cités par Shoghi Effendi, p.131 de "L'Ordre mondial de Bahá'u'lláh", Maison d'Éditions Bahá'íes (Bruxelles, 1ère édition, 1993)