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Síyáh-Chál

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Le Síyáh-Chál (persan سیاه چال = mot à mot le "trou noir") était une prison souterraine de Téhéran (Ṭihrán, capitale de la Perse), où Bahá'u'lláh, le prophète-fondateur de le Foi baha’ie fut incarcéré au dernier trimestre de 1852, et où il prit pour la première fois conscience de sa mission prophétique.

Le 15 août 1852, trois babis (Ṣádiq, Fatḥu'lláh et Ḥájí Qásim) attéentèrent à la vie du roi de Perse Náṣiri'd-Dín Sháh Qájár (1831-1896), qu’ils estimaient responsable de la sauvage persécution du Babisme. Il s’en suivit de furieux pogromes envers les babis. Beaucoup furent tués et emprisonnés, d’autres furent contraints de fuir ou de se cacher. Ṭáhirih, la dix-septième Lettre du Vivant fut martyrisée.

Mírzá Ḥusayn 'Alí Núrí (1817-1892), l’un des chefs du mouvement babai surnommé Bahá'u'lláh (la Gloire de Dieu), était alors l’invité du frère du Grand Vizir dans sa résidence d’été proche de Téhéran. Dès qu’il eut appris la nouvelle, il décida de se mettre en route pour rencontrer le roi et se disculper. Mais il fut arrêté en chemin, enchaîné, et escorté d’une façon humiliante, à pied sans chaussures ni couvre-chef, jusqu’à la prison du Síyáh-Chál.

Cette prison était à l’origine un réservoir d’eau souterrain, sans lumière ni autre accès qu’un unique escalier. C’est là que durant quatre mois Bahá'u'lláh fut enchaîné parmi 150 autres prisonniers : bandits de grand chemin, voleurs et assassins, qui "vivaient" (et mouraient rapidement …) sans vêtements ni couchage, dans le froid glacial, les ordures, la vermine et la plus complète obscurité.

C’est dans ces conditions que Bahá'u'lláh eut une expérience mystique analogue à celle du "buisson ardent" de Moïse, du "baptême" de Jésus et de la rencontre de Mohammed avec l’Ange Gabriel dans la caverne du Mont Hira.

Mais comme il bénéficiait de l’appui des puissantes relations de sa famille noble et de l’ambassadeur de Russie, ses ennemis hésitèrent à l’exécuter comme les autres babis et, au bout de quatre mois d’emprisonnement et de souffrances, il fut finalement reconnu officiellement innocent de l’attentat et exilé avec sa famille et ses proches vers Bagdad en Iraq.

Voici ce que rapporte Bahá’u’lláh en 1890 dans son Epître au Fils du Loup (paragraphes 32-35) :

C'est après notre départ que survint l'attentat à la vie de Sa Majesté - que l'assiste Dieu, béni et glorifié soit-il ! Ce furent des jours troubles et les feux de la haine brûlèrent violemment. Nombreuses furent les personnes arrêtées et, parmi elles, cet opprimé. Par la justice de Dieu ! Nous n'étions aucunement mêlé à cet acte infâme et notre innocence fut indiscutablement établie par les tribunaux. Néanmoins, on nous arrêta et de Niyavaran, qui était alors la résidence de Sa Majesté, l'on nous conduisit, à pied, enchaîné, tête et pieds nus, à la prison de Téhéran. Le cavalier brutal qui nous accompagnait arracha notre toque tandis que nous étions entraîné précipitamment par une troupe de bourreaux et de policiers. Pendant quatre mois, nous fûmes enfermé dans un lieu infect entre tous. Une fosse étroite et sombre eut été préférable au cul de basse-fosse où furent confinés cet opprimé et d'autres comme lui. À notre arrivée, nous fûmes conduit le long d'un corridor noir comme de l'encre, d'où nous descendîmes trois volées de marches raides pour arriver au lieu de confinement qui nous était assigné. L'endroit était plongé dans une profonde obscurité et le nombre de nos compagnons de prison avoisinait les cent cinquante : voleurs, assassins et brigands. Bien qu'il fût bondé, il ne comportait pas d'autre issue que le passage par lequel nous étions entré. Aucune plume ne peut dépeindre ce lieu, aucune langue en décrire l'infâme puanteur. La plupart de ces prisonniers n'avaient ni vêtements ni couche sur laquelle reposer. Dieu seul sait ce qui nous advint en ce lieu empesté et lugubre entre tous ! Nuit et jour, tandis que nous étions confiné dans cette prison, nous méditions sur les actes, la condition et le comportement des babis, nous demandant ce qui avait pu conduire ce peuple si généreux, si noble et d'une telle intelligence, à perpétrer un acte aussi téméraire et aussi monstrueux contre la personne de Sa Majesté. Alors cet opprimé décida qu'après sa libération, il se lèverait pour entreprendre, avec la plus extrême vigueur, la tâche de régénérer ce peuple.

Une nuit, en rêve, ces paroles exaltées parvinrent de tous côtés à nos oreilles: "En vérité, nous te rendrons victorieux par toi-même et par ta plume. Ne t'afflige point de ce qui t'est advenu, et ne crains point, car tu es en sécurité. Bientôt, Dieu produira les trésors de la terre: des hommes qui t'assisteront par toi-même et par ton nom grâce auquel Dieu a revivifié les coeurs de ceux qui l'ont reconnu". Et lorsque cet opprimé quitta sa prison, conformément à l'ordre de Sa Majesté le Shah - qu'il soit protégé par Dieu, exalté soit-il - nous voyageâmes vers l'Irak, escorté par des officiers au service des gouvernements estimés et honorés de Perse et de Russie.

Au chapitre 6 de son ouvrage intitulé "Dieu passe près de nous", Shoghi Effendi raconte l’expérience mystique vécue en prison par son arrière grand-père :

Enveloppé dans ses ténèbres stygiennes, respirant son air fétide, engourdi par son atmosphère humide et glacée, les pieds dans des ceps, le cou alourdi par une chaîne pesante, environné de criminels et de mécréants de la pire espèce, obsédé à la pensée de l'affreuse tache qui avait terni le bon renom de sa foi bien-aimée, réalisant avec douleur la détresse terrible qui s'était abattue sur ses défenseurs et les graves dangers encourus par le reste de ses fidèles, c'est à une heure aussi critique et en des circonstances aussi effroyables, que l' "Esprit suprême ", comme il le désigne lui-même - Esprit symbolisé dans les dispensations respectives de Zoroastre, de Moïse, du Christ et de Muhammad par le feu sacré, le buisson ardent, la colombe et l'ange Gabriel -, descendit sur Baha'u'llah et se révéla à son âme agonisante sous la forme d'une "créature virginale".

Une nuit, en rêve ", écrit-il lui-même, se remémorant, au soir de sa vie, les premiers tressaillements de la révélation de Dieu en son âme, "ces paroles exaltantes se firent entendre de tous côtés: "En vérité, Nous te rendrons victorieux par toi-même et par ta plume. Ne t'afflige pas à cause de ce qui t'est arrivé et ne sois pas effrayé, car tu es en sécurité. Bientôt, Dieu fera paraître les trésors de la terre: des hommes qui t'aideront par toi-même et par ton nom, avec lesquels Dieu a ranimé les coeurs de ceux qui l'ont reconnu." Dans un autre passage, il décrit, brièvement et de façon vivante, le choc produit sur tout son être par la force impétueuse des sommations divines, expérience rappelant de façon frappante la vision de Dieu pour Moïse - vision qui le fit défaillir -, et la voix de Gabriel qui plongea Muhammad dans une telle consternation que, se réfugiant chez lui, il ordonna à sa femme Khadidja de l'envelopper dans son manteau. "Pendant les jours où j'étais confiné dans la prison de Tihran ", dit-il dans son mémorable récit, "quoique le poids irritant des chaînes et l'air empesté m'aient laissé peu de sommeil, il me semblait que, dans ces rares moments d'assoupissement, quelque chose s'écoulait du sommet de ma tête sur ma poitrine, ainsi qu'un torrent puissant se précipite sur la terre du sommet d'une montagne élevée. Alors, tous mes membres Prenaient feu, et à ces moments-là ma langue prononçait des paroles qu'aucun homme ne pourrait supporter d'entendre."

Dans sa Sùratu'l-Haykal (la Surih du Temple), Baha'u'llah décrit ainsi ces moments à vous couper le souffle où cet être virginal, symbolisant l' "Esprit suprême", annonça sa mission à toute la création: " Tandis que je sombrais sous le poids des afflictions, j'entendis, au-dessus de ma tête, une voix merveilleuse et infiniment douce qui m'appelait. Levant les yeux, j'aperçus une créature virginale - personnification du souvenir du nom de mon Seigneur - qui flottait dans l'espace, devant moi. Son âme tout entière était dans une telle joie que son expression resplendissait du bon plaisir de Dieu, et que son visage rayonnait de la clarté du très-Miséricordieux. Entre ciel et terre, elle lançait un appel qui captivait le coeur et l'esprit des hommes. Elle me fit part, d'une façon à la fois objective et subjective, de nouvelles qui réjouirent mon âme et celle des serviteurs estimés de Dieu. Montrant ma tête du doigt, elle s'adressa à tous ceux qui sont au ciel et à tous ceux qui sont sur terre, en ces termes: "Au nom de Dieu, voici le Bien-Aimé des mondes et cependant vous ne le comprenez pas. Voici la Beauté de Dieu parmi vous, et la puissance de sa souveraineté en vous, si seulement vous pouviez le comprendre. Celui-ci est le mystère de Dieu et son trésor, la cause de Dieu et sa gloire pour tous ceux qui sont dans les royaumes de la révélation et de la création, si vous êtes de ceux qui le perçoivent"

Dans son épître au shah Nàsiri'd-Din, son royal adversaire, épître révélée au point culminant de la proclamation de son message, on trouve ces passages qui jettent une nouvelle lumière sur l'origine divine de sa mission: "0 Roi! Je n'étais qu'un homme comme les autres, endormi sur ma couche, et voici que les brises du très-Glorieux ont soufflé sur moi et m'ont donné la connaissance de tout ce qui a été. Cela ne vient pas de moi mais de Celui qui est tout puissant et omniscient. Et Il m'a ordonné d'élever la voix entre la terre et les cieux; et pour cela, il m'est advenu ce qui a fait couler les larmes de tout homme de discernement ... je ne suis qu'une feuille agitée par les vents de la volonté de ton Seigneur, le Tout-Puissant, le très-Glorifié ... Son irrésistible appel m'a atteint et m'a amené à Prononcer ses louanges parmi tous les peuples. J'étais vraiment comme un mort lorsque son ordre fut donné. La main de la volonté de ton Seigneur, le Compatissant, le Miséricordieux, m'a transformé." "Par ma vie! " affirme-t-il dans une autre tablette, "ce n'est pas de ma propre volonté que je me suis révélé moi-même, mais c'est Dieu qui, de son propre choix, m'a manifesté." Et ailleurs: " Chaque fois que je choisissais de rester en paix et d'être silencieux, voilà que la voix du Saint-Esprit, se tenant sur ma droite, me réveillait. Le plus grand Esprit apparaissait devant mon visage, Gabriel me couvrait de son ombre, et l'Esprit de gloire s'agitait au fond de moi-même, m'ordonnant de me lever et de rompre mon silence."

Bibliographie

  • "épître au fils du loup" (Lawḥ-i-Ibn-i-Dhib) écrit par Bahá’u’llah en 1890, édité par la Maison d’éditions baha’ies (Bruxelles 2001), ISBN 2872030557
  • "La Chronique de Nabíl » (Dawn-Breakers), écrit en persan à la fin du XIXème siècle par Muḥammad-i-Zarandí Nabíl-i-A’ẓam, traduit du persan en anglais par Shoghi Effendi, traduit de l'anglais en français par M.E.B. et édité par la Maison d'éditions baha'ies (Bruxelles 1986), D/1547/1986/6 (chapitre 26)
  • "Dieu passe près de nous", écrit par Shoghi Effendi, pubilé par L’ASN des baha’is de France (Paris 1970) (chapitre 5 et chapitre 6)
  • "Dans la Gloire du Père" (une biographie de Bahá'u'lláh) écrit par H.M. Balyusi, édité par la Maison d’éditions baha’ies (Bruxelles 2005), ISBN 2872030689 (chapitre 15 et chapitre 16)
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