Généalogie de Bahá'u'lláh
La Généalogie de Bahá'u'lláh montre qu’il descendait de la noble famille persane Núrí, ancienne et influente famille du district de Tákur dans la province perse du Mázindarán.
Son Père[modifier]
Mírzá 'Abbás-i-Núrí (ميرزا عباس نوري), mieux connu comme Mírzá Buzurg, fut le père de Bahá'u'lláh, le prophète-fondateur de la Foi bahá’íe. Mírzá Buzurg était le fils de Mírzá Riḍá-Qulí Big, fils de Mírzá 'Abbás Khán Karbilá'í , fils de Ḥájí Muḥammad-Riḍá Big, fils de Áqá Muḥammad-'Alí, fils de Áqá Fakhr (n. 1618), fils de Shahríyár-Ḥasan [1]
Il était renommé pour la qualité de sa calligraphie et servit comme vizir (ministre) auprès de l’ Imám-Virdi Mírzá, le douzième fils de Fatḥ-`Alí Sháh Qájár, qui était le chef du clan Qájár. Mírzá Buzurg fut plus tard nommé gouverneur de Burújird et de Luristán. Ses affaires prospérèrent jusqu’à la mort de Fatḥ-`Alí Sháh et l’accession au trône en 1834 de Muḥammad Sháh Qájár (1810-1848). Il subit alors l’animosité du vizir Ḥájí Mírzá Áqásí et perdit son poste ainsi que la plus grande partie de ses immenses biens.
Une des causes de l’antagonisme entre Mírzá Buzurg et Ḥájí Mírzá Áqásí fut l’amitié qui liait le premier au Qá'im-Maqám, Mírzá Abu'l-Qásim de Faráhán, que le roi de Perse fit mettre à mort en juin 1835. Mírzá Buzurg écrivit une lettre condamnant les actes du vizir, qui en eut connaissance et exerça des représailles en démettant Mírzá Buzurg de ses fonctions de gouverneur de Burújird et du Luristán, qui lui avaient été attribuées par son ami le Qá'im-Maqám. Le vizir fit aussi annuler la rente annuelle versée à Mírzá Buzurg et commença à intriguer par l’intermédiaire de son neveu Firaydún Mírzá pour envenimer les relations de Mírzá Buzurg avec son épouse Ḍíyá'uṣ'-Ṣulṭánih, la fille de l’ancien roi, qui obtint finalement le divorce.
Mírzá Buzurg avait de grands domaines à entretenir et n’en avait plus les moyens. Il fut donc forcé de vendre une partie de ses biens et d’en hypothéquer une autre. La somme d’argent attribuée à la fille du roi de Perse comme indemnité pour son divorce était si importante, qu’il ne put la payer de suite et fut assigné à résidence dans sa maison de Téhéran jusqu’au règlement du solde. Malgré la reconnaissance que la vente des biens à un prix dérisoire avait été réalisée illégalement par la contrainte, Mírzá Buzurg ne réussit à obtenir aucun dédomagement ni aucune compensation et il décida de se retirer en Iraq. Il y mourut en 1839 et fut enterré au Vádí-al-Islám de Najaf, où se trouve le tombeau de l’ Imám `Alí.
Mírzá Buzurg eut sept épouses, parmi lesquelles trois concubines, et au moins 15 enfants. Sa seconde épouse se nommait Khadíjih Khánum et fut la mère de Bahá'u'lláh.
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Fatḥ-`Alí Sháh Qájár
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Qá'im-Maqám
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Ḥájí Mírzá Áqásí
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Muḥammad Sháh Qájár
Sa Fratrie[modifier]


Le premier mariage de Mírzá Buzurg fut arrangé par son père, Mírzá Riḍá-Qulí Big, avec une proche de sa famille nommée Khan-Nanih, avant que Mírzá Buzurg n'eût quitté le district de Núr au Mázindarán pour aller faire fortune à Téhéran (Ṭihrán). De cette union naquirent 2 fils :
- Mírzá Áqá, l’aîné.
- Mírzá Muḥammad-Ḥasan.
La seconde épouse de Mírzá Buzurg fut une veuve nommée Khadíjih Khánum, qui avait 3 enfant de son premier mariage : Mírzá Muḥammad-`Ali, Sakínih Khánum (Ṭallán Khánum) et Sughra Khánum. Mírzá Buzurg prit Khadíjih Khánum pour femme et maria Sakínih Khánum à son jeune frère Mírzá Muḥammad. De cette union naquirent 3 fils et 2 filles, qui sont par ordre de naissance :
- Sárih Khánum, à laquelle les écrits baha’is font généralement référence comme Ukht (la sœur en arabe),
- Mírzá Mihdí, qui mourut du vivant de son père.
- Mírzá Ḥusayn-`Alí (Bahá'u'lláh).
- Mírzá Músá, surnommé plus tard Áqáy-i-Kalím.
- Nisá' Khánum, qui se maria avec le secrétaire de la légation russe Mírzá Majíd-i-Ahí.
La troisième femme de Mírzá Buzurg fut Kulthúm Khánum-i-Núrí, qui lui donna 2 fils et 3 filles. Ce sont par orde de naissance:
- Sháh-Ṣulṭán Khánum (aussi appelée `Izziyih Khánum), qui devint une fervente partisane de Mírzá Yaḥyá Núrí (Ṣubḥ-i-Azal).
- Mírzá Taqí, un poète affublé du sobriquet Parishan, qui devint un Shaykhí très opposé à Bahá'u'lláh.
- Mírzá Riḍá-Qulí, portant le titre de Ḥájí depuis son pélerinage à La Mecque, qui garda l’appartement de Bahá'u'lláh tout en essayant de cacher leur parenté, malgré la dévotion de sa femme Maryam envers son beau-frère.
- Mírzá Ibráhím, qui mourut aussi du vivant de son père.
- Fáṭimih-Ṣulṭán Khánum, qui choisit aussi le parti de Mírzá Yaḥyá.
Les trois femmes suivantes furent de concubines :
- Kúchik Khánum de Kirmánsháh était la mère de Mírzá Yaḥyá.
- Nabat Khánum était une dame géorgienne, qui mit au monde une fille, Ḥusníyyih Khánum, dont on ne sait pas grand-chose.
- Turkamáníyyih était la mère de Mírzá Muḥammad-Qulíy, qui fut grandement dévoué à Bahá'u'lláh.
Et enfin Mírzá Buzurg se maria avec l’une des filles de Fatḥ-`Alí Sháh Qájár (1772-1834). Cette noble dame s’appelait Ḍíyá'uṣ'-Ṣulṭánih [2] et était une élève de Mírzá Buzurg en calligraphie. Leur mariage ne lui apporta rien de bon et entraîna finalement sa ruine.
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Mírzá Muḥammad-Qulí
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Mírzá Yaḥyá
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Mírzá Riḍá-Qulí
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Mírzá Músá
Symbolisme de sa généalogie[modifier]
Un des demi-frères de Baha'u'lláh nommé Mírzá Riḍá-Qulí affirma au célèbre historien baha’i Mírzá Abu'l-Faḍl-i-Gulpáygání (1844-1914), que sa famille possédait un document généalogique prouvant qu’elle descendait du dernier roi sassanide Yazdigird III.
L’arbre généalogique de Bahá'u'lláh a principalement une valeur symbolique liée à son affirmation qu’il est l’accomplissement des prophéties de diverses religions au sujet du "Messie universel"[3], car beaucoup d’hommes peuvent prétendre à semblable généalogie dans une région géographique, où se rencontrèrent dans la guerre et la paix diverses civilisations millénaires. Voici ce qu’écrit Shoghi Effendi Rabbání, qui fut l’arrière petit-fils de Bahá'u'lláh :
Il (Bahá'u'lláh) descendait, d’une part, d’Abraham (le Père des croyants) par sa femme Ketura et, d’autre part, de Zoroastre ainsi que de Yazdigird, le dernier roi de la dynastie des Sassanides. De plus, Il descendait de Jessé et, par son père Mírzá 'Abbás, plus connu sous le nom de Mírzá Buzurg - gentilhomme faisant partie des cercles gouvernementaux de la cour du Fatḥ-'Alí Sháh -, Il appartenait à l’une des familles les plus anciennes et les plus illustres de Mázindarán. [4]
Dans les écritures saintes, on peut lire qu’Abraham envoya vers l’Orient les fils de son épouse Kétura [5], et que le "Messie" sortira de la descendance du roi juif David [6] et de celle du prophète Zoroastre [7]. Selon la chronologie biblique traditionnelle, Abraham aurait vécu 3800 ans avant nous … et mathématiquement des millions d’hommes, principalement au Moyen-Oient, pourraient affirmer qu’ils descendent de lui ! La même remarque vaut pour Zoroastre et Jessé, l’ancêtre du roi David. Il faut cependant remarquer que des historiens, comme Tabarí[8], rapportent des mariages entre les dynasties perses et les juifs exilés à Babylone, ou encore le mariage ordonné par l’ Imám 'Alí entre "Dara" (ou "Azdad-war"), fille du roi sassanide vaincu Yazdigird III, et Bostanaï, alors exilarque (araméen ריש גלותא Resh Galouta ; hébreu ראש הגולה Rosh HaGola ) en Perse de la lignée de David[9] [10].
Selon le site généalogique de David Hughes, Bahá'u'lláh fait aussi partie de la descendance de l’avatar hindou Râma, et des dynasties antiques chinoises, turques et grecques à cause de leurs liens avec la dynastie sassanide. [11] [12]
Notes[modifier]
- ↑ Liste des enfants de Shahríyár- Ḥasan
- ↑ selon I'timadu's-Saltanih's Muntazim-i-Nasiri (Tihran 1300, p. 161), son nom était Sháh Bigum.
- ↑ "A Unique Eschatological Interface : Bahá’u’lláh and Cross-cultural Messianism", écrit par Christopher Buck, publié dans "In Iran: Studies in Bábí and Bahá'í History vol. 3" et édité par Peter Smith (Los Angeles: Kalimat Press, 1986) pages 157-180
- ↑ "Dieu passe près de nous", écrit par Shoghi Effendi, pubilé par L’ASN des baha’is de France (Paris 1970), chapitre 6, p.118
- ↑ Bible, Genèse 25/1-6
- ↑ Bible, Livre d’Esaïe 11/1-12
- ↑ Article en anglais de Encyclopaedia Iranica sur l’eschatologie zoroastrienne, avec Ushidar Mah et le Saoshyant annoncé comme issu de la descendance de Zoroastre dans les écrits Pahlavi
- ↑ la Chronique de Tabari : histoire des prophètes et des rois, tome 1, seconde partie, édité par Actes Sud-Sindbab ISBN 2742733175
- ↑ Article de Wikipédia en anglais sur Bostanaï
- ↑ Article de Wikipedia en anglais sur la Lignée Davidique
- ↑ Liste des articles de David Hughes
- ↑ Ancêtres de Bahá'u'lláh, le "Promis" de tous les âges