Hermann Grossmann
Hermann Grossmann | |
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Né(e) | 16 février 1899 |
Mort(e) | 7 juillet 1968 (69 ans) |
Hermann Grossman naquit de parents allemands à Rosario (Argentine) le 16 février 1899. La famille revint en Allemagne quand Hermann eut 10 ans.
En été 1920, il rencontra à Leipzig pour la première fois les enseignements baha'is et embrassa sans hésitation le nouveau message de tout son coeur. Durant les mois suivants, il élargit ses connaissances des enseignements baha'is et approfondit sa foi. Quand Hermann revint à Hambourg, sa mère et sa soeur embrassèrent aussi la nouvelle Foi, fondée par Bahá'u'lláh (1817-1892). Avec dévouement et abnégation, Hermann Grossman commença immédiatement à servir la Religion Baha'ie, d'abord à Hambourg, et ensuite à Weinheim et à Neckargemünd. La maison qu'il fit construire dans cette dernière ville devint peu à peu le foyer des activités baha'ies. L'esprit des enseignements baha'is pénétra la famille Grossman et se réfléchit dans la vie de ses membres.
Parmi l'abondance des enseignements de Bahá'u'lláh, il y avaient deux thèmes qui intéressaient particulièrement Hermann Grossman : l'accord de la science et de la religion, et l'exigence de réaliser l'unité de l'humanité sur la base du principe de "l'unité dans la diversité". Par plusieurs traductions et oeuvres originales, il contribua grandement à la littérature baha'ie.
Dans les années 20 commença une collaboration à grande échelle entre les baha'is et les espérantistes. Hermann Grossman étudia alors aussi l'Espéranto. Il édita de 1925 à 1936 la gazette internationale baha'ie espérantiste "La Nova Tago". Il édita de plus la revue baha'ie allemande pour enfants "Rosengärtlein" (Petite Roseraie), qui parut en allemand et en Espéranto et essaya ainsi de familiariser les jeunes lecteurs avec l'Espéranto. Ce périodique-là parut durant quelques années.
En mai 1937, le chef de la "Gestapo" (police secrète allemande), Himmler, interdit la Religion baha'ie et ses organes administratifs. Des livres baha'is furent confisqués, des logements de baha'is furent fouillés, des baha'is furent questionnés par la police et aussi emprisonnés. Hermann souffrit dans sa vie professionnelle d'inimitiés sournoises et quelquefois ouvertement du mépris et des brusqueries de ses collègues, qui étaient sympathisants du nazisme. Ce ne fut qu'après de longues tractations avec la "Gestapo" qu'il put arriver à faire libérer sa soeur. Il témoigna aussi en faveur de neuf baha'is, qui étaient mis en accusation devant un tribunal nazi. En septembre 1944, il fut lui même accusé et condamné par un tribunal.
Hermann Grossman fut parmi les 12 "Mains de la Cause de Dieu" nommées en 1951 par Shoghi Effendi (1897-1957) et, en conséquence, il intensifia encore plus ses services à la Foi. De 1958 à 1962 principalement, lui et son épouse firent divers voyages en Amérique du Sud pour y diffuser là aussi l'évangile de Bahá'u'lláh et le porter aux indiens indigènes.
Les multiples peines et difficultés des voyages affectèrent sa santé. Malgré cela, il ne cessa de voyager que sur l'interdiction formelle de son médecin. Le 7 juillet 1968, Hermann Grossman abandonna ce monde.
Bibliographie[modifier]
- "The Baha'i World", volume XV, P. 416-421
- "Der Baha'i-Glaube in Deutschland", Baha'i- Verlag, Hofmein-Langenhain, p. 34-41, 1980