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Espéranto

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L'espéranto est une langue "construite", inventée par l'ophtalmologiste polonais Ludwik Lejzer Zamenhof (1859-1817, francisé en Louis Lazare), qui avait formé le projet de faciliter la communication entre personnes de langues différentes à travers le monde entier. Dans une brochure publiée en 1887, la langue apparaît pour la première fois sous le nom de Lingvo Internacia ("Langue internationale") et son auteur sous le pseudonyme de Doktoro Esperanto ("Docteur Espérant", "Docteur qui espère"), d'où le nom sous lequel la langue s'est popularisée par la suite.

De tous les nombreux projets de langue construite, l'espéranto est celui qui a remporté le plus de succès, et le seul qui soit un peu connu du grand public. On peut ainsi trouver des locuteurs de l'espéranto dans presque tous les pays du monde ; il est très difficile d'estimer leur nombre, mais une étude considérée comme sérieuse donne une estimation de 2 millions, estimation reprise notamment dans le World Almanach and Book of Facts et dans le Quid (étude réalisée par le professeur Culbert, de l'université de Washington).

L'avènement d'Internet permet de mettre en relation beaucoup plus facilement les usagers de l'espéranto, et de faciliter l'apprentissage de la langue aux personnes qui s'y intéressent. Aujourd'hui, l'espéranto est utilisé pour une large gamme d'activités : voyages, correspondance, échanges culturels, conférences, littérature, informatique, apprentissage d'autres langues, télévision, radio, etc.

Voir sur Wikipédia francophone l'article intitulé "Espéranto" et le portail consacré à "l'Espéranto", qui est distingué comme "portail de qualité" depuis le 22 octobre 2005.

Sommaire

  • 1 Histoire
  • 2 Caractéristiques linguistiques
    • 2.1 Phonétique et écriture
    • 2.2 Grammaire
    • 2.3 Vocabulaire
  • 3 La culture espérantophone
    • 3.1 Littérature
    • 3.2 Cinéma
    • 3.3 Internet
    • 3.4 Idéaux et militantisme
  • 4 Relations entre baha'is et espérantistes
    • 4.1 Premières apparitions de l'Espéranto dans la communauté baha'ie
    • 4.2 Le Journal "La Nova Tago"
    • 4.3 Après la Seconde Guerre Mondiale
    • 4.4 Actuellement
  • 5 Bibliographie
  • 6 Liens Externes
  • 7 Notes

Histoire

Voir l'article de Wikipédia francophoe intitulé "Histoire de l'Espéranto".

En tant que langue construite, l'histoire de l'espéranto est d'une part courte, et d'autre part bien mal connue. L'espéranto a été composé entre la fin des années 1870 et le début des années 1880 par L.L. Zamenhof. Après approximativement 10 ans de maturation, incluant la traduction et l'écriture d'œuvres originales, le jeune auteur a publié la première grammaire en langue russe de la Langue internationale en juillet 1887, sous la forme d'une brochure imprimée à ses frais. Ont suivi peu après des versions dans de nombreuses autres langues entre 1887 et 1889. Le nombre de personnes qui avaient appris la langue n'a cessé d'augmenter dans les décennies qui ont suivi, au départ principalement dans l'empire Russe et dans l'Europe de l'Est, et ensuite en Europe occidentale et aux Amériques. L'espéranto a pénétré au Japon à la faveur de la guerre russo-japonaise de 1904-05. En Chine, les premiers cours ont été donnés à Shanghai en 1906 et à Canton en 1908. Dans les premières décennies, les usagers de l'espéranto sont restés en contact principalement par des magazines et par correspondance. En 1905, le premier congrès mondial d'espéranto a eu lieu à Boulogne-sur-Mer en France. Depuis, des congrès mondiaux se sont tenus chaque année, sauf durant les deux guerres mondiales.

L'espéranto n'est la langue officielle d'aucun pays, et le représentant de la France à la SDN, Gabriel Hanotaux (1853-1944), s'opposa en 1922 à un projet de résolution déposé par 11 pays parmi lesquels l'Inde, la Chine, la Perse et l'Afrique du Sud visant à inscrire l'espéranto parmi les langues admises dans toutes les écoles du monde. Les gouvernements "autoritaires", quelque soit le lieu et l'époque, n'ont jamais aimé l'espéranto. Pour Hitler, l'espéranto est la langue de la "conspiration juive" et des "francs-maçons"; pour Staline, celle du "cosmopolitisme bourgeois". Dans les années 40, ces deux hommes exercent le pouvoir sur la quasi-totalité de l'Europe continentale. L'espéranto est interdit, ses stocks de livres sont liquidés, bon nombre de ses partisans sont enfermés dans les camps de concentration et plusieurs y périssent. Au Japon, en Chine, en Espagne, au Portugal, les régimes au pouvoir pratiquent à son égard une politique moins violente, mais qui va dans le même sens.

Malgré deux guerres mondiales, qui fauchèrent la fine-fleur des espérantistes, malgré les persécutions des dictatures, l'espéranto réussit à être présent partout dans le monde et à se développer formidablement sur Internet. Sa valeur dans les échanges culturels internationaux fait l'objet de recommandations lors des conférences générales de l'UNESCO, en 1954 puis en 1985, et de l'Organisation mondiale du tourisme à Manille (Philippines) en 1980. C'est la langue de travail de plusieurs associations à but non lucratif, principalement des associations d'espéranto. La plus grande organisation d'espéranto est l'Association Universelle d'Espéranto (U.E.A. Universale Esperanto-Asocio fondée en 1908), qui est en relation officielle avec les Nations unies et l'UNESCO dans un rôle consultatif. Depuis 1986, il ne s'est plus passé un seul jour sans que l'espéranto ait été, quelque part dans le monde, la langue d'une de ces rencontres internationales montrant la vitalité du monde espérantophone.[1]

Caractéristiques linguistiques

Voir les articles de Wikipédia francophone intitulés "Langue construite" et "Evolution de l'Espéranto".

En tant que langue "construite, l'espéranto n'est généalogiquement rattaché à aucune famille de langues vivantes. Cependant, sa grammaire et l'essentiel de son vocabulaire portent à le rattacher aux langues indo-européennes. Ce groupe linguistique a constitué le répertoire de base à partir duquel Ludwik Lejzer Zamenhof a "composé" sa langue internationale.

Structurellement, l'espéranto s'écarte beaucoup des langues indo-européennes. Il consiste exclusivement en des monèmes invariables qui se combinent sans restriction, ce qui l'apparente aux langues isolantes. En espéranto, comme en chinois, on dérive "mon" (mia), de "je" (mi) et "premier" (unua) de "un" (unu). Par d'autres traits, il se rapproche des langues agglutinantes. Des formes verbales telles que tradukendos ("qui devra être traduit"), videblas ("peut être vu") ou seriozemi ("avoir tendance à se montrer sérieux") rappellent le système de conjugaisons turc.

Phonétique et écriture

Voir l'article de Wikipédia francophone intitulé "Alphabet de l'Espéranto"

L'espéranto possède 23 consonnes et 5 voyelles. L'accent tonique est toujours situé sur l'avant-dernière syllabe. Chaque lettre ou groupe de lettres a une prononciation invariable : l'espéranto se prononce comme il se lit et s'écrit comme il s'entend. C'est une langue dite "transparente", plus favorable aux dyslexiques que les langues "opaques" comme l'anglais ou le français, et chaque mot porte la marque de sa fonction ("orthographe grammatical")[2][3].

L'espéranto utilise vingt-deux lettres de l'alphabet latin, ainsi que deux diacritiques formant six lettres fixées par Ludwik Lejzer Zamenhof : ĉ [tcho], ĝ [djo], ĥ [rho], ĵ [jo], ŝ [sho], et ŭ [wo].. Les lettres q, w, x et y ne sont pas utilisées, sauf dans les expressions mathématiques. L'aspect des lettres diacritées souleva quelques problèmes, notamment pour l'imprimerie ou l'informatique. Avec la généralisation dela norme UNICODE, le problème ne subsiste plus actuellement que pour les systèmes informatiques anciens, où il est résolu par la substitution des lettres accentuées par les lettres non accentuées correspondantes, suffixées par un x ou par un h (l'emploi du "h", figurant dans le "Fundamento de Esperanto" et adopté lors du Premier congrès mondial d'espéranto en 1905 à Boulogne-sur-Mer, se montre moins adapté que le x qui n'entraîne pas d'ambigüité). Les trois systèmes (ŝ, sx ou sh) coexistent à quasi égalité sur Internet.

  • A : se prononce comme en français
  • B : se prononce comme en français
  • C : se prononce TS , comme dans le mot "tsar"
  • Ĉ (C avec accent circonflexe) : se prononce TCH, comme dans le mot "tchèque"
  • D : se prononce comme en français
  • E : se prononce comme le son français È
  • F : se prononce comme en français
  • G : toujours "dur" comme dans le mot "gant"
  • Ĝ (G avec accent circonflexe) : se prononce DJ, comme dans le mot "adjudant"
  • H : toujours aspiré, jamais muet
  • Ĥ (H avec accent circonflexe) : râclement de gorge comme le "J" espagnol ou le "CH" allemand
  • I : se prononce comme en français
  • J : se prononce comme Y dans les mots "yeux", "ayez" (ou ILLE, comme dans "nouille")
  • Ĵ (J avec accent circonflexe) : se prononce J, comme dans le mot "jour"
  • K : se prononce comme en français
  • L : se prononce comme en français
  • M : se prononce comme en français
  • N : se prononce comme en français
  • O : se prononce comme dans le mot français "rose"
  • P : se prononce comme en français
  • R : se prononce toujours "roulé" à la manière italienne ou espagnole
  • S : se prononce toujours SS et jamais Z
  • Ŝ (S avec accent circonflexe) : se prononce CH, comme dans le mot "chat"
  • T : se prononce comme en français
  • U : se prononce toujours OU
  • Ŭ (U avec accent) : OU bref, comme dans le mot allemand "laut", ou le mot français "août"
  • V : se prononce comme en français
  • Z : se prononce comme en français

Certaines personnes ont proposé un autre système d'écriture, se rapprochant du système de Translittération baha'i, et plus conforme aux transcriptions habituelles des mots et noms non-occidentaux : "J" devient Y, "Ĝ" devient J, "Ĵ" devient ZH, "Ĥ" devient KH, "Ŝ" devient SH, "Ĉ" devient CH et "Ŭ" ne prend plus d'accent U.

Il existe aussi un alphabet pour l'espéranto en Langue des Signes, en "Morse" et en "Braille"[4].

Grammaire

Voir les articles de Wikipédia francophone intitulés "Grammaire de l'Espéranto" et "Conjugaisons de l'Espéranto".

La grammaire de l'espéranto est très différente de la grammaire des langues indo-européennes ; comme le coréen, le finnois, le japonais ou le turc, c'est une langue "agglutinante".

Un mot est formé en ajoutant à un radical des morphèmes invariables signalant chacun un trait grammatical précis :

  • -o pour les substantifs (qui n'ont pas de genre).
  • -a pour les adjectifs (Le comparatif se forme à l'aide du mot invariable pli (plus), et le superlatif par plej (le plus). Le "que" du comparatif se traduit par ol et le "de" du superlatif par el.
  • -e pour les adverbes dérivés. Les degrés de comparaison se marquent de la même manière que ceux de l'adjectif.
  • -j pour indiquer le pluriel.
  • -n pour indiquer l'accusatif (complément d'objet direct, ou de lieu). Le pluriel (-j) et l'accusatif (-n) suivent la terminaison du substantif ou de l'adjectif, ce qui donne -oj, -ojn, -aj, -ajn.

Les autres cas sont marqués par des prépositions : le génitif par de (de), le datif par al (à), l'ablatif par per (par, au moyen de) ou par d'autres prépositions selon le sens (kun : avec, por : pour, pri : au sujet de, kontraŭ : contre, etc...). Toutes les préposition veulent, par elles-mêmes, le nominatif. Chaque préposition possède, en Espéranto, un sens immuable et bien déterminé, qui en fixe l'emploi. Cependant, si le choix de celle-ci plutôt que celle-là ne s'impose pas clairement à l'esprit, on fait usage de la préposition je qui n'a pas de signification propre.

Les verbes sont conjugués à trois temps de l'indicatif : passé (-is), présent (-as), et futur. (-os). Il y a également une marque pour le volitif (-u), qui est un mode correspondant à l'impératif (mais aussi au subjonctif français quand ce dernier exprime un désir, un souhait, une volonté, ou une exigence), une marque pour le conditionnel (-us) et une marque pour l'infinitif (-i). Ces terminaisons sont invariables et permettent d'exprimer n'importe quel concept sous forme de verbe. Il existe aussi des participes actifs (présent : -ant-, passé : -int- et futur : -ont-) et passifs (présent : -at-, passé : -it- et futur : -ot-) conjugués avec l'auxiliaire "être" (est-)

Comme en latin, l'ordre des mots est très libre en espéranto. Le sujet, le verbe et le complément d'objet direct (marqué par l'accusatif) peuvent apparaître dans n'importe quel ordre. Cependant, l'article défini la doit toujours précéder le groupe nominal ; les prépositions se placent au début du groupe prépositionnel ; les mots de liaison comme ne (négation) ou nur (seulement) se placent avant l'expression qu'ils modifient ; les conjonctions comme kaj (et) ou ke (que) précèdent la phrase qu'elles introduisent. S'il y a dans la phrase un autre mot de sens négatif, l'adverbe ne se supprime. (mi neniam vidis = je n'ai jamais vu). L'article défini la est invariable pour tous les genres, nombres et cas. Il n'y a pas d'article indéfini.

Les adjectifs numéraux cardinaux sont invariables : unu (1), du (2), tri (3) , kvar, kvin (5), ses (6), sep (7), ok (8), naŭ (9), dek (10), cent (100), mil (1000). Les dizaines et les centaines se forment par la simple réunion des dix premiers nombres (1863 : mil ok cent ses dek tri). Aux adjectifs numéraux cardinaux on ajoute la terminaison -a de l'adjectif, -obl- pour les numéraux ordinaux, -on- pour les numéraux multiplicatifs, -op- les numéraux collectifs (par groue de...). On met po avant ces nombres pour marquer les numéraux distributifs (X à chacun...). Enfin, dans la langue, les adjectifs numéraux peuvent s'employer substantivement ou adverbialement.

Les pronoms personnels sont : mi (moi, je), ci (tu, toi, peu employé), vi (vous, tu, toi), li (il, lui), ŝi (elle), ĝi (il, elle, pour les animaux ou les choses, comme "it" en anglais), si (soi, réflexif), ni (nous), ili (ils, elles), oni (on). Pour en faire des adjectifs ou des pronoms possessifs, on ajoute la terminaison A de l'adjectif. Les pronoms se déclinent comme les substantifs.

Les mots composés s'obtiennent par la simple réunion des éléments qui les forment, écrits ensemble. Le mot fondamental doit toujours être à la fin. Les terminaisons grammaticales sont considérées comme des mots : par exemple, vaporŝipo (bâteau à vapeur) est formé de : vapor = vapeur / ŝip = bâteau / o. Les mots "étrangers", c'est-à-dire ceux que la plupart des langues ont empruntés à la même source, ne changent pas en Espéranto. Ils prennent seulement l'orthographe et les terminaisons grammaticales de la langue. Mais quand, dans une catégorie, plusieurs mots différents dérivent de la même racine, il vaut mieux n'employer que le mot fondamental, sans altération, et former les autres d'après les règles de la langue internationale. (tragédie = tragedio / tragique = tragedia).

Vocabulaire

Voir l'article de Wikipédia francophone intitulé Vocabulaire de l'Espéranto".

L'espéranto, bien qu'étant une langue construite, tire ses bases lexicales des langues européennes, principalement du latin (sed : mais, jam : déjà …), de l'allemand (morgaŭ : demain …), du français (kelkfoje : quelques fois …), de l'anglais (birdo :oiseau, anstataŭ : au lieu de), du grec ancien (και (kaj) : et, j du pluriel…) et du russe (krom : en outre, sauf …). C'est ce que l'on appelle une langue construite "a posteriori".

Dans sa démarche, Ludwik Lejzer Zamenhof a préféré mettre tous les locuteurs à égalité. Cette méthode, qui consiste à ne privilégier aucune langue, l'obligea à "créer" de nouveaux mots : par exemple, le chiffre 5 ("cinq" en français, "five" en anglais, "fünf" en allemand, "пять" en russe) ne possède pas de forme commune; Ludwik Lejzer Zamenhof a donc "inventé" le mot espéranto kvin (toutefois tiré du latin "quinque"). Il en va de même pour la plupart des mots suivants dont la forme varie trop d'une langue à l'autre : kial, tial, kiam, tiam, neniam, ĉiam, kiu, tiu, neniu, ĉiu, ĝi, ĝis, pri, tuj, les participes -int-, -ont-, -it-, -ot- et les suffixes de conjugaison -as, -is, -os, -us, -u.

Le vocabulaire de l'espéranto comprenait quelques centaines de mots dans le Fundamento de Esperanto de 1905. Après un siècle d'usage, le plus grand dictionnaire monolingue espérantiste (Plena Ilustrita Vortaro de Esperanto), en comprend 16780 correspondant à 46890 éléments lexicaux.

De plus, le vocabulaire de l'espéranto est extensible grâce à son caractère agglutinant. Les mots peuvent en effet dériver les uns des autres au moyen de suffixes et de préfixes, une idée déjà émise par Descartes en 1629. Prenons l'exemple du "cheval" : en français, nous avons une famille de mot venant de différentes racines et ayant des genres différents, comme "un cheval", "une jument", "un étalon", "un poulain", "une pouliche", "une écurie", "équestre", ou "un palefrenier", ce qui nécessite un gros effort de mémoire de la part de l'étudiant ... alors qu'en espéranto cette famille de mot dérive de la racine ĉeval- à laquelle on ajoute d'autres racines, des suffixes, des préfixes ou des terminaisons pour obtenir les mots ĉeval-o, ĉeval-in-o, vir-ĉeval-o, ĉeval-id-o, ĉeval-id-in-o, ĉeval-ej-o, ĉeval-a et ĉeval-fleg-ist-o.

Ce système facilite grandement l'apprentissage. Il permet aussi de s'adapter aux besoins en mots nouveaux. Ainsi, du mot reto ("réseau, filet"), on a extrait le mot ret- pour former tout un ensemble de mots liés à Internet : retadreso ("adresse de courriel"), retpirato ("pirate informatique"), etc... Ces affixes peuvent être par ailleurs utilisés seuls : -et- donne eta ("petit" dans le sens de l'idée de faiblesse)

La culture espérantophone

Voir l'article de Wikipédia francophone intitulé "Culture et Espéranto".

La culture espérantophone désigne l'ensemble des éléments culturels engendrés par l'espéranto pour accéder à une culture internationale, basée sur la philosophie qui fut le moteur et le coeur de l'oeuvre de L.L. Zamenhof : La Homaranismo[5] (l'idéologie de l'unité de l'humanité).

L’espéranto a longtemps été une langue plus écrite que parlée. Il existe plus de 30 000 ouvrages en espéranto (dont environ 70 % d'écrits originaux) et plus de cent revues écrites dans cette langue sont publiées régulièrement.

Dès le début, toutefois, son usage oral a été assuré par les clubs d'espéranto, disséminés un peu partout en Europe, en Asie orientale et dans quelques pays d'Amérique. Les personnes intéressées s'y retrouvaient une fois par semaine ou par mois pour pratiquer la langue et accueillir des voyageurs étrangers qui l'avaient apprise. En 2001, l'Association mondiale d'espéranto (Universala Esperanto-Asocio) comptait des membres dans 119 pays, et on peut trouver la listes des "ambassadeurs" de l'espéranto présent à travers le monde dans l'édition annuelle de son "Jar-Libro". Chaque année depuis 1905, de 1500 à 6000 espérantophones se donnent rendez-vous pour le Congrès Mondial d'Espéranto (Universala Kongreso de Esperanto), et chaque 15 décembre (date de naissance de Ludwik Lejzer Zamenhof), les espérantophones du monde entier fêtent l'anniversaire de Ludwik Lejzer Zamenhof. D'autres rencontres ont lieu, dans des proportions et pour des durées différentes[6]

En fait, l'usage oral de la langue, de la simple conversation à la musique, s'est surtout développé lorsque les voyages sont devenus plus accessibles et que les rencontres internationales espérantistes se sont multipliées. La mise en place de services d'hébergement chez l'habitant, comme le Pasporta Servo, et l'apparition de l'enregistrement sonore sur cassette, de même que les programmes de conversation téléphonique par ordinateur (VOIP), ont contribué à faire progresser l'utilisation orale de la langue.

Chaque année de nouveaux textes littéraires et de nouvelles chansons sont écrits, et des revues en espéranto sont éditées. La musique en espéranto a d'ailleurs son propre label, nommé Vinilkosmo. Radio Arkivo et Radio Esperanto sont des stations disponibles en ligne sur le web, de nombreux autres programmes sur d'autres stations traitent de divers thèmes et des films en espéranto sont produits. En septembre 2003, la version en espéranto de Wikipédia a donné des informations sur quatorze films, dont Incubus avec William Shatner.

Il faut également noter qu'avec l'accroissement du nombre de locuteurs, l'espéranto est devenu la langue maternelle d'enfants issus de couples espérantophones.

Littérature

Voir l'article de Wikipédia francophone intitulé "Littérature en Espéranto" et la liste des ouvrages disponibles sur le Catalogue de U.E.A..

Le Dr Zamenhof eut l'intuition de ne donner à cette langue que les éléments et structures indispensables. Il s'est toujours considéré comme l'initiateur de l'espéranto et non comme son créateur. Il s'attaqua à des traductions aussitôt après avoir établi les principes de base de cette langue : "Hamlet", "Iphigénie en Tauride", "Le Revizor", "Les Brigands", "George Dandin", "les Contes d'Andersen", "Marta", "l'Ancien Testament" et quelques œuvres moins connues. Cette confrontation de la langue aux problèmes que pose l'art de la traduction fut très bénéfique pour celle-ci. L'exemple le plus concret est la traduction des poésies, pièces de théâtre. Contrairement aux autres traductions, l'espéranto permet de respecter les rimes poétiques des œuvres originales.

Ludwik Lejzer Zamenhof fonda la Bibliothèque de la Langue Internationale en 1894 et fut ensuite très vite rejoint par des hommes de grand talent, parmi lesquels Antoni Grabowski, Kazimierz Bein (Kabe), Jozef Wasniewski, dont la créativité et l'apport se révélèrent considérables. Ingénieur de son état, Grabowski était aussi un amoureux de la poésie et un grand polyglotte, qui connaissait une trentaine de langues. À part son épouse, c'est avec lui que le Dr Zamenhof eut sa première conversation en espéranto. Kabe fut le premier styliste espérantiste et sans doute l'un des plus brillants. Un an seulement après avoir commencé l'étude de l'espéranto, il effectua la traduction d'une œuvre de la littérature polonaise : "Le Fin-fond de la misère", de Sieroszewski qui parut en 1904. Il traduisit d'autres œuvres parmi lesquelles "Le Pharaon" de Boleslaw Prus, - la plus marquante - ainsi que "Pères et fils" de Tourgueniev. C'est ainsi qu'au fil de l'histoire de cette langue apparurent des traductions dont certaines dépassent, par leur précision et leur fidélité, bien des traductions en langues nationales : Virgile, Homère, Molière, Voltaire, Shakespeare, Goethe, Dante, Tolstoï, Ibsen, Tolkien, Tagore, Omar Khayyam, Jean-Paul Sartre, Albert Camus et bien d'autres. À cela se sont ajoutées des anthologies de la littérature polonaise, slovaque, bulgare, estonienne, danoise, belge, suisse, chinoise, australienne, française (3 volumes), ainsi que des textes philosophiques (Nuna stato de l'evoluismo, Tio, kion mi kredas de Jean Rostand), religieux (Bible, Coran), ou politiques (Le "petit livre rouge" de Mao Zedong), etc.

Parmi les écrits de la Foi bahá’íe traduits en espéranto par John Esslemont, Lidia Zamenhof et Roan Orloff-Stone, on peut citer le "Livre de la Certitude" et les "Paroles Cachées" de Bahá'u'lláh (1817-1892), la "Chronique de Nabil", les "Causeries de `Abdu'l-Bahá à Paris" et "Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle"[7].

À côté des traductions, les œuvres originales de Julio Baghy, Kálmán Kalocsay, Ferenc Szilágyi, Sándor Szathmári, Jan Fethke (tous les quare hongrois), Edmond Privat, Raymond Schwartz sont entrées dans le domaine du classique en espéranto. Les genres se diversifient, avec une prépondérance de la poésie et des romans[8], avec des auteurs comme Marjorie Boulton, John Francis, William Auld (poète écossais qui fut proposé de 1999 à 2006 comme candidat au prix Nobel de littérature par l'association des écrivains espérantophones), Ivo Lapenna (rhétorique), Tibor Sekelj (récits d'exploration), de même que la situation géographique des auteurs : Miyamoto Masao (Japon), Edwin de Koch (Afrique du Sud), Sylla Chaves (Brésil), Brendon Clarck et Bertram Potts (Nouvelle-Zélande). Le travail accompli par Gaston Waringhien (essais, grammaire complète, lexicographie, traductions) est prodigieux. Durant ces dernières années, de nouveaux noms se sont imposés : István Nemere (écrivain hongrois qui a commencé à écrire aussi en espéranto), Johán Valano.

La première revue en espéranto, La Revuo, fut éditée par Hachette, à Paris. Elle parut de 1906 jusqu'à la Première Guerre mondiale. Le vide créé par sa disparition se combla grâce à d'autres publications[9] comme Literatura Mondo (Budapest), Norda Prismo (Stockholm), Nica Revuo (Nice), et de nos jours par Fonto (Chapeco, Brésil) et Literatura Foiro (Milan). Parmi elles, on peut citer Eventoj, Esperanto (revue de UEA), Monato, Heroldo de Esperanto, Kontakto (revue de TEJO, section "jeunesse" de UEA), La KancerKliniko et "Le Monde Diplomatique" en version espéranto[10].

Citon aussi la première gazette internationale baha'ie, intitulée La Nova Tago, qui fut rédigée en espéranto de 1925 à 1936 pour rapprocher les baha'is entre eux et aussi les baha'is des espérantistes.

Cinéma

Voir l'article de Wikipédia espérantophone intitulé "Esperanto-filmo".

Le cinéaste suisse François Randin[11] produit des films qui sont parlés en espéranto[12] et qui chaque fois que ce n'est pas le cas sont sous-titrés en espéranto afin de pouvoir être compris par tout le monde.

Incubus[13], de Leslie Stevens (1965) avec William Shatner dans le rôle principal, fut entièrement tourné en espéranto. Tous les acteurs ont appris les dialogues dans cette langue et le film n'existe qu'en VO espéranto (avec sous-titrages).

L'espéranto est parfois utilisé dans l'art cinématographique. Ainsi, dans le film de Charlie Chaplin Le Dictateur les plaques des magasins du ghetto juif sont en espéranto[14], décrite comme "langue juive internationale" par Adolf Hitler dans Mein Kampf.

Le film Idiot's Delight[15] avec Clark Gable nomme quant à lui "Esperanto" une dictature européenne non identifiée, utilisant une langue neutre afin de n'offenser aucun pays. Une stratégie diplomate reprise dans le film Street Fighter (1994) et Blade Trinity (2005).

Il est aussi possible d'entendre de l'espéranto dans le film Bienvenue à Gattaca[16]. En effet, les haut-parleurs de l'entreprise dans laquelle travaille le protagoniste de l'histoire, font les annonces d'abord en espéranto puis en anglais dans la version originale. Il en est de même dans le film d'animation japonais "Night on the Galactic Railroad" (銀河鉄道の夜 Ginga Tetsudō no Yoru) du poète Miyazawa Kenji[17].

Internet

Aujourd'hui, beaucoup d'autres langues nationales ou minoritaires, tendent à disparaître dans les relations internationales au profit de l'anglais, plus complexe, mais plus répandu. Cependant, la communauté espérantophone ne cesse de grandir et l'espéranto est très présent sur Internet : en juillet 2008, le nombre de réponses à l'appel du mot "espéranto" est d'environ 34 500 000 avec le moteur de recherche Google, qui dispose même d'une version en espéranto[18] et d'environ 150 000 000 avec le moteur de recherche Yahoo.

Internet a permis de toucher un public jeune et idéaliste et de faciliter l'apprentissage de l'espéranto par des cours[19] et des émissions radiophonique[20] en ligne, ainsi que le contact entre espérantistes. Il se crée régulièrement de nouveaux groupes de discussion en espéranto sur la toile.

La version en espéranto de Wikipédia, l'encyclopédie en ligne multilingue mondiale et libre, a dépassé les 100 000 articles le 15 juin 2008[21], ce qui la place au 21ème rang des 255 langues utilisées dans Wikipédia[22]. En juillet 2008, on compte 84 articles en espéranto sur la Foi baha'ie[23].

Idéaux et militantisme

La Homaranismo ("l'homaranisme") est le nouveau nom que l'iniciateur de l'Espéranto, L.L. Zamenhof, donna dès 1906 à son acceptation datant de 1901 de la doctrine religieuse et philosophique du rabbin Hillel[24], contemporain de Jésus. Selon le dictionnaire espéranto Plena Vortaro, c'est une "doctrine exigeant que chacun considère et aime les hommes de tous pays comme ses frères". Ce changement de nom visait à "déjudaïser" le concept selon le modèle de neutralité linguistique et religieuse cher à Zamenhof. Cette idéologie fut le coeur et le moteur de son oeuvre tout au long de sa vie, et il la défendit dans ses écrits, en particulier dans sa Deklaracio pri Homaranismo[25][26] en 1913. Ce très idéaliste concept le préoccupa toute sa vie durant, et il fut pour lui encore plus important que l'idée-même de langue internationale, dont il ne se servit de toute évidence que comme d'une voie menant à son idéal.

Cet arrière-plan idéaliste fait que l'espéranto reçoit un accueil favorable dans les milieux écologiste et s'occupant de la défense des droits de l'Homme et des minorités. Ceux qui s'opposent à l'impérialisme de la langue anglaise y voient une alternative crédible permettant de se comprendre sur un pied d'égalité tout en protégeant la diversité culturelle et linguistique des minorités menacées par l'hégémonisme anglo-saxon. A la limite, un homme n'aurait plus besoin que d'apprendre sa langue maternelle, fondement de sa culture, et l'espéranto, pour communiquer avec le reste du monde, tout en restant libre d'apprendre d'autres langues.

L'espéranto n'étant la "langue de personne", peut facilement devenir le "langue de tous", par son absence de lien avec un quelconque intérêt ethnique, culturel, religieux, national ou économique. Certains y voit la langue commune européenne idéale pour faire naître un vrai sentiment d'identité entre les 500 millions d'habitants des 27 pays de l'Union Européenne utilisant 23 langues officielles. Les élections européennes de juin 2004 ont vu l'apparition en France de la liste "Europe - Démocratie - Espéranto" organisée par Christian Garino, qui n'avait pas pour vocation d'avoir des élus mais souhaitait ainsi faire connaître l'espéranto et proposer cette langue neutre comme une alternative à l'anglais, dont l'utilisation comme langue commune aurait favorisé les anglophones de naissance (English native speakers). Cette initiative était néanmoins controversée au sein des mouvements espérantistes car l'espéranto se veut être une langue apolitique et internationale (c'est-à-dire pas seulement européenne). La liste a reçu 25 259 voix, soit environ 0,15% des voix exprimées. Elle se structure désormais au niveau européen pour défendre l'égalité des citoyens dans l'Union Européenne.[27].

Relations entre baha'is et espérantistes

Voir les articles dans la catégorie "Espéranto" de Bahaikipedia francophone.

L'Espéranto n'était pas encore né quand Bahá'u'lláh (1817-1892), le prophète fondateur de la Foi bahá’íe, adressa l'appel suivant aux dirigeants du monde :

"Ô membres des parlements du monde ! Choisissez une langue unique pour l'usage de tous sur terre et adoptez de même une écriture commune.(...) Cela sera la cause de l'unité, si seulement vous pouviez le comprendre, et se révélera le plus grand des outils pour le progrès de l'harmonie et de la civilisation, ô puissiez-vous le percevoir !"[28]

"La troisième bonne nouvelle concerne l’étude des langues. Ce décret a coulé autrefois de la plume du Très-Haut : Il appartient aux souverains du monde - puisse Dieu les assister - ou aux ministres de la terre de se consulter et d’adopter une des langues existantes ou une nouvelle qui serait enseignée aux enfants dans les écoles du monde entier ; il en serait de même pour l’écriture. Ainsi la terre entière pourra être considérée comme un seul pays. Heureux soit celui qui entend son appel et observe ce que Dieu, le Seigneur du trône puissant, lui ordonne."[29]

"De même Il dit : Parmi les choses qui mènent à l’unité et à la concorde et qui feront que la terre entière sera considérée comme un seul pays, il y a la réduction des diverses langues à une seule et, de la même façon, la limitation des alphabets utilisés dans le monde à un seul. Il incombe à toutes les nations de nommer des hommes doués de compréhension et d’érudition pour convoquer une assemblée et, par une consultation commune, de choisir une langue parmi les diverses langues existantes ou d’en créer une nouvelle qui serait enseignée aux enfants dans toutes les écoles du monde. Le jour approche où tous les peuples du monde auront adopté une seule langue universelle et un seul alphabet commun. Lorsque cela sera réalisé, quelle que soit la ville où un homme se rendra, ce sera comme s’il pénétrait dans sa propre demeure. Ces choses sont obligatoires et absolument essentielles. Il incombe à chaque homme d’intuition et de compréhension de s’efforcer de traduire en réalité et en actes ce qui a été écrit."[30]

Ainsi, l'adoption d'une seconde langue commune à tous devint un des objectifs baha'is majeurs. Conscients de cela, des baha'is commencèrent à s'intéresser à l'Espéranto dès le XIX° siècle. A cette époque, pourtant, le Baha'isme ne s'était répandu qu'en Iran, son pays d'origine, et dans quelques pays voisins. Et les adeptes de Bahá'u'lláh devaient lutter contre l'oppression et les persécutions les plus sévères. La promotion de l'idée d'une langue internationale ne put se faire que grâce au fils aîné de Bahá'u'lláh, `Abdu'l-Bahá (1844-1921) qui, après sa libération de son exil turc, entreprit de 1911 à 1913 de grands voyages à travers l'Occident et s'adressa plusieurs fois à des espérantistes (au moins à Londres, Édimbourg, Stuttgart, Paris et Washington). Il se soucia aussi que les baha'is iraniens apprennent cette langue.

"Eh bien, loué soit Dieu ! Cette langue-ci, l'Espéranto, a été inventée. C'est un des dons spéciaux de ce siècle éblouissant : une des plus grandes entreprises de cette grande époque. Auparavant, l'humanité avait échoué à réaliser une telle invention. Cette unification des langues ne vint pratiquement jamais à l'esprit des penseurs des siècles passés ; et c'était vraiment une impossibilité à ces époques, car il n'existait pas alors de liberté d'aller et venir, ni aucune sorte de commerce ou de circulation entre les différents pays. Mais maintenant, à une époque où les moyens de communication et de transport se sont beaucoup développés, il est absolument nécessaire, et c'est possible, de mettre en pratique l'usage d'une langue internationale. Sa Sainteté Bahá'u'lláh a écrit il y a de nombreuses années un livre intitulé "Le Livre le Plus saint", dont un des principes fondamentaux est qu'une langue auxiliaire doit être inventée ; et Il explique tout le bien et le profit qu'on tirera d'un tel outil. Eh bien, remercions le Seigneur pour la création de cette langue Espéranto. Nous ordonnons à tous le baha'is en Orient d'étudier très soigneusement cette langue, et elle se répandra en peu de temps à travers tout l'Orient. Je vous prie aussi, espérantistes et non- espérantistes, de vous occuper énergiquement de la propagation de cette langue, car elle accélérera la venue de ce Jour, ce Jour de mille ans que prédirent prophètes et visionnaires, ce Jour dans lequel, comme il est dit, le loup et l'agneau boiront à la même fontaine, le lion et le cerf paîtront sur le même pâturage... Notre espoir est donc que la langue Espéranto se répande en peu de temps à travers le monde entier, pour que tous les peuples puissent vivre ensemble dans l'esprit d'amour et d'amitié."[31]

L.L. Zamenhof était lui-même au courant de l'existence de la Foi baha'ie, à laquelle se convertira par la suite sa plus jeune fille Lidia Zamenhof (1904-1942) :

"Je m'intéresse beaucoup au mouvement baha'i, car c'est un des grands mouvements internationaux qui, comme le nôtre, insiste sur la fraternité humaine et appelle les hommes à se comprendre les uns les autres et à apprendre à s'aimer réciproquement. Les baha'is comprendront mieux que la majorité des autres hommes l'Idée Interne de l'Espéranto. L'essence de cette idée est, sur la base d'une langue neutre, de briser les murs qui séparent les hommes, et de les habituer à regarder leur prochain comme un homme et un frère. Pour cela, je pense que lorsque les baha'is apprendront l'Espéranto, son Idée Interne sera une grande force morale qui les obligera à le répandre indépendamment de leur foi particulière. J'ai toujours pensé que les plus chauds partisans de l'Espéranto étaient ceux qui apprécient son Idée Interne, et non pas ceux qui le considèrent comme un instrument de profit matériel, bien que sa valeur pour le commerce soit évidemment indubitable..."[32]

Premières apparitions de l'Espéranto dans la communauté baha'ie

La première mention du Baha'isme dans un périodique en Espéranto survint peut-être dans le "Amerika Esperantisto" . En décembre 1911, dans le numéro 84 du "The British Esperantist", se trouve un article se référant à l' Amerika Esperantisto. Cet article présente le Baha'isme comme un mouvement "oeucuménique" et reproduit une lettre de `Abdu'l-Bahá.

En 1913 et 1914, apparaissent plus souvent des articles liés aux voyages de `Abdu'l-Bahá à travers l'Europe Occidentale et l'Amérique du Nord. Au moins deux de ses discours devant des assemblée espérantistes, ceux d'Édimbourg (7 janvier 1913) et de Stuttgart (5 avril 1913), apparurent dans des gazettes espérantistes. Le mouvement espérantiste, comme d'autres, fut à l'évidence attentif à la proclamation du message baha'i faite par `Abdu'l-Bahá durant ses voyages historiques à travers l'Occident et déjà, à cette époque, des premiers baha'is furent actifs avec l'aide de l'Espéranto et par l'intermédiaire de périodiques espérantistes.

Ce n'est cependant pas uniquement par ses contacts directs avec les espérantistes, qu' `Abdu'l-Bahá attirera l'attention des baha'is sur le mouvement espérantiste, et les encouragea à apprendre la langue et à collaborer avec les espérantistes en Occident. Par Ses encouragements, Il soutint aussi fortement la pénétration de l'Espéranto en Iran et au Moyen-Orient : par exemple, dans les années 1930, l'Espéranto était un sujet d'étude dans le programme régulier de l'école baha'ie d' `Ishqábád au Turkménistan. En outre, les baha'is qui apportèrent la Foi en Extrême Orient, comme Martha Root (1872-1939) et Agnes Baldwin Alexander (1875-1971) étaient d'actifs espérantistes qui, là aussi, oeuvrèrent non seulement par, mais aussi pour cette langue.

Le Journal "La Nova Tago"

1925 fut l'année inaugurant la décennie, où l'activité des baha'is dans le "monde de l'espéranto" fut probablement la plus intense jusqu'à aujourd'hui. Dans le rapport sur le Congrès Universel d'Espéranto parut dans le journal "Espéranto" (n° 300-301, 8-9, août/septembre 1925) il est écrit entre autres : "Les deux réunions au Bureau Baha'i furent peut-être les plus intéressantes parmi les réunions spécialisées, non seulement à cause de l'intérêt que soulèvent les idées-mêmes du Baha'isme, mais encore pour la sympathie générale et la participation d'espérantistes connus...".

A côté des activités des baha'is espérantistes durant et hors des Congrès Universel d'Espéranto, cette époque fut marquée par la fondation en 1925 de la gazette et de la maison d'éditions "La Nova Tago". "La Nova Tago - La Internacia Bahaa Esperanto-Gazeto", selon l'appellation complète, fut fondée par les baha'is M. Friedrich Gerstner et Dr. Hermann Grossmann (1899-1968) à Hambourg (Allemagne), et dans son comité de rédaction figurèrent entre autres durant les années suivantes : Martha Root, Lidia Zamenhof, John E. Esslemont (1874-1925), August Forel ( le célèbre homme de science suisse), Vuk Echtner et, comme superviseur linguistique durant la plupart du temps, Monsieur le Professeur Paul Christaller.

Probablement profondément convaincus que l'Espéranto est la réponse directe à l'exigence baha'ie d'une langue auxiliaire internationale et qu'il va se développer et prospérer, les fondateurs de cette première gazette baha'ie internationale se proposèrent de créer non seulement un lien pour le monde baha'i en rapide expansion, mais bien aussi un outil pour rapprocher le monde espérantiste du Baha'isme. Déjà à cette époque, l'action des baha'is pour l'Espéranto était essentiellement axée sur les deux directions qu'elle a conservées jusqu'à aujourd'hui. F. Gerstner écrivit dans le premier numéro de la seconde année : "Nous voulons...,premièrement, faire connaître à l'ensemble des espérantiste les idées du Mouvement Baha'i et, deuxièmement, répandre l'Espéranto et sa philosophie dans les cercles Baha'is."

Durant plusieurs années "La Nova Tago" prospéra suffisamment bien. Mais après une année de crise - aucun numéro n'apparut entre mars 1934 et mars 1935 - la gazette ne réussit à se relever que pour un an avant que ne tombe en 1936 l'interdiction par les nazis de l'Espéranto en Allemagne, et l'année suivante celle aussi du Baha'isme.

Après la Seconde Guerre Mondiale

Après la seconde guerre mondiale, l'Espéranto éprouva aussi dans la communauté baha'ie une période de lent rétablissement. Après un tel ouragan, quelques signes de vie recommençaient juste d'éclore ici et là. Le premier Congrès Universel d'Espéranto de l'après-guerre, à Berne en 1947, reçut par exemple le salut des baha'is, selon le rapport du congrès parut dans "Espéranto"(n° 503, p.129), "par des télégrammes en grande partie en Espéranto, du mouvement baha'i au Caire, du "Gardien" Shoghi Effendi (1897-1957) à Haïfa, de Rowhani à Téhéran, d'Adélaïde, Rome, New Delhi, des baha'is hollandais de Rotterdam, de Stockholm, d'Oslo et enfin des baha'is britanniques et belges"

En outre, à partir de mars 1947, le Bureau International Baha'i de Genève édita régulièrement un bulletin, Bahaaj Informoj ("Informations Baha'ies"), qui parut en tout 14 fois jusqu'en octobre 1949, et qui était principalement dirigé vers les espérantistes non-baha'is pour les intéresser )à la Foi. La disparition de ce bulletin est probablement l'indication non seulement de la minceur relative de son succès, mais plus vraisemblablement aussi du fait qu'après la seconde guerre mondiale la communauté baha'ie nord-américaine, qui était déjà au début du siècle la plus puissante et la plus importante du monde baha'i avec celle d'Iran, devint toujours plus influente - et avec elle la langue anglaise. Après-guerre, l'accent fut entièrement mis au sein de la communauté baha'ie sur un établissement et une extension mondialement aussi vastes que possible. Durant ces décennies, les baha'is devinrent vraiment une communauté mondiale, et cette extension fut en grande partie réalisée par les baha'is nord-américains.

Ceux-ci utilisaient leur langue anglaise ou apprirent les langues respectives des pays où ils apportaient la Foi. L'Espéranto perdit en importance probablement aussi à cause de ce processus, car les pays visés appartenaient en grande partie au "Tiers Monde", où l'Espéranto avait à peine pénétré à cette époque.

Ici et là, quelques baha'is espérantistes essayaient bien de garder le contact entre les mouvements et d'utiliser l'Espéranto comme un forum pour répandre le Baha'isme, mais la langue ne regagna une véritable réputation que dans les années 80, quand il fut évident qu'elle pourrait fonctionner comme l'outil le mieux adapté pour traverser la "Rideau de Fer", et ainsi atteindre toute une partie du monde où la communauté n'avait pas encore réussi à porter son flambeau.

Dans les années 80, principalement en Europe, un assez grand nombre de baha'is se mit à l'étude de l'Espéranto. Ils furent aiguillonnés par une lettre de la Maison Universelle de Justice du 17 septembre 1986, dans laquelle il est écrit :

"Nous pensons que, dans le cadre de leurs démarches pour la paix, les baha'is d'Europe agiraient bien s'ils intensifiaient leur collaboration avec le Mouvement Espérantiste, et nous encourageons les baha'is désirants agir sur ce terrain, à apprendre l'Espéranto et à participer activement aux activités de ce Mouvement. Bien que 'Abdu'l-Baha et Shoghi Effendi ont tous les deux dit clairement qu'il n'est en aucune manière certain que l'Espéranto sera finalement choisi pour être la langue auxiliaire internationale du monde, 'Abdu'l-Baha a cependant, comme vous le savez, encouragé les amis d'Orient et d'Occident à l'apprendre, comme un premier pas concret en avant dans la proclamation du concept d'adoption d'une langue auxiliaire internationale pour briser les obstacles à la compréhension entre les peuples. Les adeptes de Baha'u'llah collaborent avec de nombreuses et diverses associations et personnalités à l'avancement de projets pour l'évolution économique et sociale et dans le but d'établir la paix mondiale. C'est pourquoi il serait bon que quelques uns d'entre eux, comprenant l'importance de cela, collaborent activement avec les espérantistes, qui, comme ils le constateront, partagent beaucoup de leurs idéaux."

Le résultat fut un enthousiasme et un dévouement de centaines de baha'is qui, durant les années suivantes, réussirent effectivement à attirer vers la Foi tout un ensemble d'espérantistes des pays de l'Europe de l'Est, de sorte que ceux-ci forment une partie significative de la base des actuelles communautés dans ces pays. Le phénomène fut cependant un peu comme un feu de paille : l'Espéranto perdit bientôt de nouveau son sens au sein de la communauté baha'ie, car la littérature baha'ie essentielle fut rapidement traduite aussi dans les langues d'Europe orientale et parce que les langues nationale commencèrent de s'y imposer avec l'accès à l'autonomie des communautés locales.

Actuellement

Le manque de lien linguistique se fait pourtant douloureusement sentir, y compris dans le monde baha'i. Ce rôle est provisoirement tenu principalement par l'anglais, dont l'utilisation ne doit en aucune manière être considérée comme une quelconque pré-décision de la part de la communauté baha'ie. Le département d'étude de la Maison Universelle de Justice écrivait encore en 1995 que "rien, cependant, dans les enseignements baha'ies ne suggère que l'anglais deviendra la langue auxiliaire internationale." Et c'est bien la conviction baha'ie que l'introduction de la langue auxiliaire internationale et de l'écriture commune ne sera pas la tâche de la communauté baha'ie, mais que "les gouvernements du monde, par l'intermédiaire de leurs parlements, seront appelés à mettre en application cette loi primordiale." Il doit d'abord arriver une vaste exploration, une discussion et une délibération sur la base de laquelle viendra finalement la décision commune.

La Maison Universelle de Justice exprima en 1985 de la manière suivante l'attitude de la communauté baha'ie face à la question de la langue auxiliaire internationale :

" La Maison Universelle de Justice à le sentiment que, si elle choisissait une langue pour être utilisée par les baha'is comme langue auxi- liaire internationale, cela causerait actuellement plus de difficultés que cela n'en résoudrait. Les amis (les baha'is), se rappelant cependant que c'est un des très importants principes de la Foi, agiraient bien s'ils soutenaient cette idée chaque fois que cela est possible et priaient pour que ne soit plus éloigné le temps où les gouvernements de nations adopteront une seule langue qui sera enseignée dans toutes les écoles du monde comme une auxiliaire à la langue maternelle des écoliers."

Voici en résumé le coeur de l'action des baha'is espérantistes, qui durant le dernier quart de siècle réussirent à se rassembler et à s'organiser au sein de la Ligue baha'ie espérantiste (en espéranto : "Bahaa Esperanto-Ligo", B.E.L.), qui fut fondée le 19 mars 1973 (18/19/129 de l'Ere Baha'ie) avec l'accord de la Maison Universelle de Justice après avis de la Main de la Cause Adelbert Mühlschlegel (1897-1980) .

Bibliographie

  • Lescure Jean-Claude, "Un imaginaire transnational ? Volapük et espéranto vers 1880-1939". Dossier de candidature à l'habilitation à diriger des recherches. Sous la direction de M. le professeur Pierre MILZA. Institut d'études politiques de Paris, Cycle supérieur d'histoire du XX° siècle. Paris 1999. 886 p. (en 4 volumes)
  • Claude Piron, "Le Défi des langues : du gâchis au bon sens", Éd. l'Harmattan, Paris, 1994. ISBN 2738424325 (L'auteur se penche sur les problèmes de communication internationale et analyse les différentes possibilités, notamment l'espéranto).
  • Claude Piron, "Communication linguistique : à la recherche d'une dimension mondiale", SAT-Amikaro, Paris, 1992.
  • René Centassi et Henri Masson, "L’Homme qui a défié Babel : Ludwik Lejzer Zamenhof", Ramsay, coll. "Le livre des mots", Paris, 1995. ISBN 2841141144 (Biographie du créateur de l'espéranto. On y trouve également quelques notions de grammaire).
  • Maryvonne et Bruno Robineau, "Et leur vie, c'est la terre : huit ans de nomadisme autour du monde", Ed. Opéra,, Nantes, 1995. ISBN 2908068445 (Ce couple raconte son voyage à la découverte du monde. Ils ont appris l'Espéranto, ce qui leur a permis de nombreuses rencontres. Également disponible en espéranto).
  • Vincent Cespedes, "La Cerise sur le béton", Flammarion, Paris, 2002.
  • Pierre Janton, "L’Espéranto", 4° éd. Presses Universitaires de France, coll. "Que sais-je ?", Paris, 1994. ISBN 2130425690
  • "Espéranto : une langue sans frontières", publications de l'École moderne française, 1993. Cahier BT nr 257. Références Beck499.99.
  • "La barrière des langues : comment communiquer ?", publications de l'École moderne française, 1991. Cahier BT nr 355.
  • Yvonne Lassagne-Sicard, "Que vive la langue française et que vive l'espéranto !", Éd. Arcam, Paris, 1993. ISBN| 2864763869
  • Umberto Eco, "La recherche de la langue parfaite dans la culture européenne", Seuil, coll. "Faire l'Europe", 1994. ISBN 202012596X Eco explore les tentatives faites par l'homme pour retrouver la langue originelle. Un chapitre (p. 366-380) est également consacré aux langues internationales auxiliaires (volapük et espéranto).
  • Georges Kersaudy, "Langues sans Frontières : à la découverte des langues de l'Europe", Éd. Autrement, Paris, 2001. ISBN 2746701251
  • Michel Malherbe, "Les Langages de l'humanité : une encyclopédie des 3000 langues parlées dans le monde", R. Laffont, coll. "Bouquins", Paris, 1995. ISBN 2221059476 L'article sur l'espéranto (p. 809-817) décrit la langue.
  • Louis Couturat et Léopold Leau. "Histoire de la langue universelle", Hachette, Paris, 1903. Traité présentant plusieurs dizaines de langues construites ou d'idées à leur sujet, de René Descartes à Giuseppe Peano. Introduit la distinction entre systèmes a priori, systèmes mixtes et systèmes a posteriori. La reprod. en fac-sim. publiée par G. Olms, coll. "Documenta Semiotica", Hildesheim, New York, 2001 ISBN 34870688-0 contient aussi celle de la suite de cet ouvrage, "Les nouvelles langues internationales" (dont l'éd. originale non datée fut publiée à compte d'auteur), avec un appendice bibliographique par Reinhard Haupenthal.
  • Mark Fettes, "Quelle langue pour l'Europe ? L'Europe subira-t-elle toujours la malédiction de Babel ?", traduction française parue dans "Documents sur l'espéranto", n°26 (1991), Universal Esperanto Association, Rotterdam et reproduite sur le site de Dominique Vasconi-Couturier de "Europe's Babylon : towards a single European language?" dans "History of European Ideas", 13 (1991), p. 201-213. Analyse linguistique, culturelle et politique de différents candidats au rang de langue internationale, de l'anglais à l'espéranto en passant par l'anglais basic et l'interlingua. Prix Maxwell 1990.
  • André Cherpillod, "Konciza Etimologia Vortaro de Esperanto", U.E.A., Rotterdam, 2003.
  • André Cherpillod, "L'Espéranto, une valeur culturelle, une valeur pédagogique", La Blanchetière, Courgenard, 2005.
  • André Cherpillod, "Une langue pour l'Europe ? Mais oui", La Blanchetière, Courgenard, 2003.
  • André Cherpillod, "Espéranto ou Babel ? Faut choisir", La Blanchetière, Courgenard, 1995.
  • André Cherpillod, "Les Langues agglutinantes et l'espéranto", La Blanchetière, Courgenard, 1989.

Liens Externes

  • Ligue baha'ie espérantiste (Bahaa Esperanto-Ligo BEL)
  • Informations sur l'espéranto
  • Esperanto panorama – Portail très fourni sur l'espéranto. Cours, musiques, livres, émissions radiophoniques, etc.
  • Cours d'espéranto : lernu! - ikurso
  • Dictionnaires d'espéranto : Reta Vortaro - Dictionnaire Freelang - Lexique
  • Archives MP3 d'émissions radios - Le Monde diplomatique - Libera Folio - Raporto.info, site de nouvelles contributif - Farbskatol', site de vidéos.
  • SAT-Amikaro – L'amicale de la Association Mondiale Anationale, organisation politique.
  • Recueil de livres et d'articles de Claude Piron sur l'espéranto.
  • Espéranto-Jeunes – Association française des jeunes espérantophones.
  • TERRA Espéranto – À la rencontre des terres et des hommes : l'espéranto de l'Orient à l'Occident.
  • Europe Démocratie Espéranto – Parti politique européen.
  • Musée de l'Espéranto et Collection des langues artificielles à Vienne/Autriche

Notes

  1. ↑ Calendrier des prochaines rencontres en espéranto.
  2. ↑ G. Dehaene-Lambertz [1]. sciences cognitives, Apprendre à lire avec les doigts, Médecine & enfance, septembre 2004.
  3. ↑ Texte de Mme Blondel sur la dyslexie
  4. ↑ Voir le chapitre 2 de l'article de Wikipédia anglophone intitulé "Esperanto orthography
  5. ↑ Voir l'article de Wikipédia espérantophone intitulé Homaranismo et les textes en espéranto fondateurs de cette idéologie
  6. ↑ Voir la liste de ces événements donnée par le magazine espérantiste hongrois Eventoj pour l'année 2008
  7. ↑ Liste des ouvrages baha'is traduits en espéranto
  8. ↑ Liste des romans originalement écrits en espéranto
  9. ↑ Liste des gazettes sur ou en espéranto avant la seconde guerre mondiale
  10. ↑ Liste des périodiques espérantistes
  11. ↑ Voir l'article de Wikipédia espérantophone sur François Randin
  12. ↑ Voir l'aricle de Wikipédia espérantophone sur la premier film en espéranto intitulé "Angoroj"
  13. ↑ voir l'article de Wikipedia francophone sur le film " "Incubus"
  14. ↑ Voir l'aticle de Wikipédia espérantophone intitulé "The Great Dictator"
  15. ↑ Voir l'article de Wikipédia espérantophone intitulé "Idiot's Delight"
  16. ↑ Voir le chapitre 9 de l'article de Wikipédia francophone sur le film "Bienvenue à Gattaca"
  17. ↑ Voir l'article de Wikipédia espérantoohone intitulé "Nokto de la Galaksia Fervojo"
  18. ↑ Voir le site de ce moteur de recherche utilisant l'espéranto
  19. ↑ Voir les sites Kurso de Esperanto, Lernu! et "Espéranto-Jeunes"
  20. ↑ Voir les sites Radio-Arkivo, Ĉina Radio Internacia, Radio vatikana et Radio Varsovia
  21. ↑ Voir l'article en espéranto sur les étapes du developpement de Vikipedio
  22. ↑ Voir les statistiques multilingues de Wikipedia
  23. ↑ Liste des articles dans la version en espéranto de Wikipedia sur la Foi baha'ie
  24. ↑ Voir l'article de Wikipédia espérantophone intitulé Hilelismo
  25. ↑ 9 premiers articles en espéranto de la Deklaracio pri Homaranismo de L.L. Zamenhof
  26. ↑ 10ème article en espéranto de la Deklaracio pri Homaranismo de L.L.Zamenhof
  27. ↑ Voir l'article de Wikipédia francophone sur le parti politique "Europe-Démocratie-Espéranto
  28. ↑ Kitáb-i-Aqdas ("Le Livre le Plus Saint"), verset 189
  29. ↑ Extrait de Bishárát (Les Bonnes Nouvelles) dans "Les Tablettes de Bahá'u'lláh" (révélées après le Kitáb-i-Aqdas)
  30. ↑ Extrait de Lawḥ-i-Maqṣúd, dans "Les Tablettes de Bahá'u'lláh" (révélées après le Kitáb-i-Aqdas)
  31. ↑ Extrait d'un discours de `Abdu'l-Bahá devant des espérantistes à Edimbourg le 7 janvier 1913, parut dans "Star of the West" (vol 11, n° 18 de février 1921, p. 299-306) et reproduit en Espéranto dans la "BELmonda Letero" n° 59 p.4-5
  32. ↑ L.L. Zamenhof (The Christian Commonwealth, 3 septembre 1913); d'après Heinz-Dieter. MAAS "La Bahaa Kredo", Saarbrücken, Artur E.Iltis, 1987, p. 25 et suivantes)
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