John Esslemont
John Esslemont | |
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![]() Dr. John Ebenezer Esslemont | |
Né(e) | 19 mai 1874 |
Mort(e) | 22 novembre 1925 (51 ans) |
Le Docteur John Ebenezer Esselmont, nommé "Main de la Cause de Dieu" et Disciple de `Abdu'l-Bahá, fut un fervent partisan de l'Espéranto, qu'il parlait couramment et utilisait déjà dès sa jeunesse. Il naquit le 19 mai 1874 dans une très éminente famille écossaise de la région d'Aberdeen et était le 3ème fils de John E Esslemont (1859-1927) et de Margaret Esslemont (née Davidson). Plusieurs de ses parents étaient largement connus et occupaient de hautes fonctions. Lui-même fut brillamment diplômé en 1898 de la faculté de médecine et de chirurgie d'Aberdeen. Il contracta malheureusement la tuberculose durant ses années de collège et fut forcé d'abandonner une prometteuse carrière de chercheur.
Après des séjours en Australie, en Écosse et en Afrique du Sud, il commença d'exercer en 1908 dans un sanatorium d'une ville du sud de l'Angleterre, Bournemouth. Le Docteur Esslemont devint rapidement une sommité de la pneumo-phtisiologie. La médecine générale l'intéressait aussi et il collabora au sein d'un comité qui compila des documents qui deviendront ensuite la base de la réforme du service de santé britannique. C'est par la femme d'un collègue de ce comité qu'il apprit l'existence de la Foi bahá’íe en décembre 1914.
Bien que de faible constitution physique, son énergie mentale était extraordinaire. Malgré un travail à temps plein dans le sanatorium, il continua l'étude du persan, agissait dans les activités baha'ies locales et nationales, comme secrétaire local de l'Union pour la Société des Nations, et dans le mouvement espérantiste. Il fonda et présida le groupe espérantiste local de Bournemouth et était membre de l'Association Espérantiste Britannique.
Ce philanthrope avait de multiples centres d'intérêt. C'est ainsi, qu'en plus de l'Espéranto, il se mit à l'étude de plusieurs langues étrangères, et parlait le français, l'espagnol et l'allemand. Il s'intéressait aussi aux croyances religieuses et, selon ses propres explications données dans l'introduction de "Bahá'u'lláh et l'ère nouvelle", prit connaissance des enseignements baha'is en décembre 1914, grâce à une discussion avec des amis ayant rencontré `Abdu'l-Bahá (1844-1921), et l'emprunt de quelques brochures. Immédiatement frappé par leur richesse, leur puissance et leur beauté, ils s'imposèrent à lui comme solutions aux grands besoins du monde moderne d'une manière plus parfaite et plus satisfaisante qu'aucune autre idée religieuse auparavant.
Il étudia avec enthousiasme tous les livres disponibles sur la nouvelle religion et commença à correspondre par l'Espéranto avec des baha'is de divers pays. Au bout seulement de trois mois, il donna une conférence sur la Foi à l'Association Théosophique de Bournemouth et peu de temps après, en association avec une amie, il organisa des réunion régulières pour son enseignement.
En collaboration avec un baha'i espérantiste connu, le Docteur Luftullah Hakim, il traduisit en 1916 "Les Paroles Cachées" de Bahá'u'lláh (1817-1892) en Espéranto et débuta la rédaction d'un livre sur la Foi bahá’íe, le bientôt célèbre "Bahá'u'lláh and the New Era", qui fut, selon le Gardien Shoghi Effendi (1897-1957), "le manuel de la Foi" et inaugura une nouvelle étape dans l'évolution de la communauté baha'ie par sa présentation de la Foi, claire, systématique et cependant facilement lisible. Shoghi souligna que, à cause de la "pureté d'intention" de son auteur, ce livre "seul inspirera des générations non encore nées". Il put se rendre à Haïfa en 1919, où il rendit visite à `Abdu'l-Bahá, qui lui prodigua de nombreux conseils. De retour en Angleterre, il relança sur la demande de `Abdu'l-Bahá le Conseil Baha'i, que la première guerre mondiale avait mis en sommeil, et il acheva la rédaction de son manuscrit en août 1920, qu'il envoya à `Abdu'l-Bahá. Mais celui-ci ne put malheureusment corriger plus que trois chapitres avant son décès et c'est Shoghi Effendi qui fit quelques suggestions de changement dans le manuscrit finalement publié en 1923-24.
En mai 1922, il fut élu à L'Assemblée Nationale des baha'is d'Angleterre, puis le 11 avril 1923 à l'Assemblée Spirituelle des baha'is de Bournemouth. En mai 1924, Esslemont acheva en outre un prospectus, "Bahá'u'lláh et Son Message", qu'il traduisit aussi en Espéranto. Et en octobre de la même année, Shoghi Effendi l'invita à Haïfa pour qu'il lui serve de secrétaire anglophone. Mais la maladie l'assaillit bientôt de nouveau. En mars, il dut passer la moitié du temps à l'hôpital et, peu de temps après, dut suivre le conseil de Shoghi Effendi d'aller dans la Forêt Noire, en Allemagne, pour y reprendre des forces. Il s'y consacra à la révision de l'édition en langue allemande de son livre.
Bien qu'encore de santé faible, il revint en septembre à Haïfa, où il mourut quelques mois plus tard des suites d'une attaque d'apoplexie, le 22 novembre 1925. Shoghi Effendi se tint à son chevet et couvrit le mort de louanges et d'honneurs pour sa vie exemplaire et ses éminents services à la Foi, lui attribuant entre autres le rang de "Main de la Cause de Dieu" à titre posthume. Il est enterré dans le cimétière baha'i de Haïfa.
Bibliographie[modifier]
- "Dr. J.E. Esslemont. Hand of the Cause of God" de Moojan Momen, Baha'i Publishing Trust - London, 1975.
- "Bahá'u'lláh et l’ère nouvelle", écrit par J.E. Esslemont, édité par la Maison d’éditions baha’ies (Bruxelles, 6° édition révisée, 1990), ISBN 2872300220