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Sulaymáníyyih

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Sulaymáníyyih est une ville du Kurdistan iraquien, près de laquelle se retira durant deux années en ermite Bahá'u'lláh (1817-1892), le fondateur de la Foi bahá'íe.

Quand Bahá'u'lláh arriva à Baghdád le 8 avril 1853 (28ème jour de Jamádíyu'th-Thání 1269 ap.H.) après son incarcération à Téhéran (Ṭihrán) dans la prison souterraine du Síyáh-Chál, il trouva la communauté des réfugiés babis dans la plus grande confusion et la plus grande misère. Son demi-frère Mírzá Yaḥyá Núrí (1831-1912), que le Báb (1819-1850) avec désigné comme "chef" des babis dans son testament (Lawḥ-i-Vasaya), avait réussi à fuir la sanglante répression des babis à Tákur et à atteindre Baghdád, où il vivait caché sous le nom de Ḥájí 'Alíy-i-lás Furúsh. Comme le décret d'exil signé par le roi de Perse Náṣiri’d-Dín Sháh Qájár (1831-1896) ne le concernait pas, Bahá'u'lláh le pria de retourner en Perse pour y faire connaître le message du Báb et servir la Foi. Mais il n'en fit rien et, sous l'influence de Siyyid Muḥammad-i-Iṣfáhání, il commença à jalouser la renommée de Bahá'u'lláh, qui ne faisait que croître parmi la communauté après la révélation de "l'épître de Toutes Nourritures" (Lawḥ-i-Kullu'ṭ Ṭa'ám).

Après une année passée à Baghdád, Bahá'u'lláh disparut subitement le 10 avril 1854 (12ème jour de Rajab 1270 ap.H.) en compagnie d'un serviteur nommé Áqá 'Abdu'l-Qásim-i-Hamadání. Peu de temps après, celui-ci fut assassiné par des bandits et Bahá'u'lláh se retrouva seul à vivre en ermite, sous le surnom de Darvísh Muḥammad-i-Irání, dans les grottes de la montagne Sar-Galú du Kurdistan iraquien, près de la ville de Sulaymáníyyih. On raconte que quelqu'un remarqua un jour sa splendide calligraphie et que cela éveilla l'intérêt des érudits membres d'ordres soufis locaux. Shaykh 'Uthmán, Shaykh 'Abdu'r-Raḥmán, et Shaykh Ismá'íl, maîtres incontestés des confréries soufies Naqshbandíyyih, Qádiríyyih, et Khálidíyyih, commencèrent à le fréquenter et à l'admirer. Par la suite, Shaykh Ismá'íl lui demanda des éclaircissements sur l'oeuvre du célèbre mystique andalou Shaykh Muḥyí'd-Dín Ibnu'l-'Arabí, et d'écrire un poème semblable au Tá'iyyih du fameux mystique égyptien Ibnu'l-Fárid, ce que Bahá'u'lláh fit avec "l'Ode à la Colombe" (Qasídiy-i-Varqá'íyyih) dépassant même l'original jugé pourtant inimitable. C'est aussi à cette époque que Bahá'u'lláh rédigea les "Quatre Vallées" (Chahár Vádí) en réponse à des questions du Shaykh 'Abdu'r-Raḥmán.

La renommée de ce Darvísh Muḥammad se répandit peu à peu jusqu'à Baghdád et les babis devinèrent qu'il ne pouvait s'agir que de Bahá'u'lláh. Son fils aîné `Abdu'l-Bahá (1844-1921) et son fidèle frère Áqáy-i-Kalím envoyèrent alors un messager pour le retrouver et l'implorer de revenir à Baghdád afin de réanimer la communauté babie agonisante. Bahá'u'lláh accepta finalement et revint à Baghdád le 19 mars 1856 (12ème de Rajab 1272 ap.H.), soit deux années lunaires jour pour jour après son départ.

Voici comment Bahá'u'lláh décrit toute l'affaire dans son "Livre de la Certitude" (Kitáb-i-Íqán 1862)[1] :

"Espérons que le peuple du Bayán fera preuve d'intelligence et s'envolera pour résider dans l'atmosphère de l'esprit, qu'il saura distinguer la vérité de l'erreur, et démasquer les imposteurs. En ces jours le vent de jalousie et d'envie est en train de souffler, et je jure, par l'Educateur de tout ce qui existe, que depuis le commencement du monde qui n'a jamais commencé, jusqu'à nos jours, il n'y a jamais eu jalousie pareille à celle qu'on voit en ce moment. Des hommes qui n'ont jamais respiré le parfum de la justice ont brandi contre nous le drapeau de la révolte; de tous côtés les épées sont tirées, les flèches sont lancées. Je ne me suis jamais mis en avant ni au-dessus de qui que ce soit, je me suis au contraire toujours considéré comme le compagnon et le très humble et fidèle ami de chacun. Avec un pauvre j'ai toujours été comme un pauvre, avec les savants et les nobles je me suis toujours tenu sur la réserve. Et malgré tout, je jure par Dieu qui est Un, que tout ce que j'ai eu à subir des ennemis et des docteurs n'est rien à côté de ce que j'ai eu à supporter de la part de ceux qui se disent mes amis : si je le racontais, pas un de ceux qui ont l'esprit équitable ne pourrait le supporter !"

"Et c'est parce que je savais ce qui allait se passer qu'en arrivant ici il y a quelques années, je résolus de me confiner dans la solitude; je demeurai ainsi deux ans tout seul, dans les déserts abandonnés. Les larmes d'anxiété coulaient de mes yeux, et dans mon coeur saignant s'agitait l'océan d'une douleur mortelle : combien de nuits ai-je passées à jeun, et combien de journées sans repos ! Malgré toutes ces calamités et ces afflictions continuelles, je jure par celui qui tient mon âme entre ses mains que je n'ai jamais été plus heureux. J'ai connu le vrai bonheur et la joie parfaite, car je n'avais pas le spectacle des joies et des malheurs, de la santé et des maladies de chacun. Réfugié en moi-même, oublieux du monde et de tout ce qu'il contient, je ne savais pas que les mailles de la destinée divine sont plus serrées que ne le pensent les mortels, et que les flèches de la prédestination ne peuvent être évitées. L'homme ne peut s'affranchir de la volonté de Dieu, et il n'a que la ressource de se soumettre. En ce temps, je t'assure que je n'avais nul désir de revenir, et que je ne songeais pas à terminer mes pérégrinations; je ne désirais qu'une seule chose, ne pas être l'objet des discussions des croyants, la cause de la révolte des disciples et la raison des souffrances ou des tristesses de qui que ce fût. C'était là mon unique pensée, malgré tout ce qu'on avait pu dire ou croire. Mais de la source mystique me vint l'ordre de revenir, et, soumis, je revins ici."

Bibliographie[modifier]

  • Kitáb-i-Íqán ("Livre de la Certitude"), écrit en persan par Bahá'u'lláh en 1862, traduit en français par Hippolyte Dreyfus, édité par les "Presses Universitaires de France" (Paris, 1987, 5° édition corrigée), ISBN 2130401732
  • "Dieu passe près de nous" (God passes by), écrit par Shoghi Effendi, publié par L’ASN des baha’is de France (Paris 1970)
  • "La Chronique de Nabíl" (Dawn-Breakers), écrit en persan à la fin du XIXème siècle par Muḥammad-i-Zarandí Nabíl-i-A’ẓam, traduit du persan en anglais par Shoghi Effendi, traduit de l'anglais en français par M.E.B. et édité par la Maison d'éditions baha'ies (Bruxelles 1986), D/1547/1986/6
  • "La Révélation de Bahá'u'lláh", écrit par Adib Taherzadeh, édité en 4 volumes par la Maison d’éditions baha’ies. Tome 1 : Bagdad 1853-63, ISBN287203697
  • "Dans la Gloire du Père" (Bahá'u'lláh, the King of Glory … une biographie de Bahá'u'lláh) écrit par H.M. Balyusi, édité par la Maison d’éditions baha’ies (Bruxelles 2005), ISBN 2872030689

Notes[modifier]

  1. ↑ Kitáb-i-Íqán, pp.119-120
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