Bahíyyih Khánum
Bahíyyih Khánum | |
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![]() Bahíyyih Khánum vers 1895 | |
Né(e) | 1846 Tehran, Iran |
Mort(e) | 15 juillet 1932 Haifa, Israel |
Bahíyyih Khánum ("princesse emplie de gloire") naquit en 1846 à Téhéran (Ṭihrán, capitale de l'Iran) et mourut à Haïfa le 15 juillet 1932. Elle était la fille de Bahá'u'lláh (1817-1892), le Prophète-Fondateur de la Foi bahá’íe, et de sa première épouse Ásíyih Khánum (Navváb) (1820-1886).
Tout juste âgée de 7 ans, elle accompagna son père dans son exil à Bagdad (Baghdád) en Iraq, puis à travers tout le Moyen-Orient jusqu'à Saint-Jean-d'Acre en Palestine. Elle était particulièrement chère au coeur de son père, qui lui décerna le titre de la "Plus Saint Feuille" (de "l'Arbre de Vie", Varaqiyih 'Ulyá). Elle ne se maria jamais et, bien que de santé fragile, dédia toute sa vie au service de la Foi bahá’íe en restant toujours fidèle à la sainte Alliance de Bahá'u'lláh.
Après le décès de Bahá'u'lláh, elle seconda son frère `Abdu'l-Bahá (1844-1921), que son père avait désigné comme le dirigeant de la communauté baha'ie et l'unique interprète de ses écrits, le "Centre de son Alliance". Elle veillait sur les femmes et les enfantd de la "Maison de Bahá'u'lláh", servait les pélerins et soulageait les pauvres. C'est dans sa chambre que furent cachées les saintes reliques du Báb (1819-1850), à partir du moment où elle furent rapatriées en Terre Sainte le 31 janvier 1899, jusqu'à leur inhumation dans le mausolée le 2 mars 1909.
Après la mort de `Abdu'l-Bahá, c'est elle qui eut l'idée de l'enterrer dans le mausolée du Báb en attendant la construction de son propre monument. C'est encore elle qui prit en main la direction des affaires en Terre Sainte, jusqu'à ce que son petit-neveu Shoghi Effendi Rabbání (1897-1957) se sente prêt à assumer la charge du Gardiennat, à laquelle il avait été désigné dans le testament de `Abdu'l-Bahá. Elle fut pour le jeune Gardien un soutien affectueux et sans faille tout au long des années d'épreuves et de conflits au sein de sa famille-même, qui entraînèrent l'excommunication de nombre de ses membres.
Les baha'is considèrent la "Plus Sainte Feuille" comme une allégorie de la piété, de l'abnégation et du renoncement. Shoghi Effendi supplia que "Dieu puisse nous aider à suivre son exemple" et elle sera toujours révérée, admirée et aimée dans le coeur de chaque baha'i du monde. Bien que son exemple ne soit pas aussi "parfait" que celui de `Abdu'l-Bahá, Baha'u'llah lui confère un rang inégalé : "En vérité, Nous t'avons élevée au rang d'une des personnes les plus exaltées parmi celles de ton sexe, et t'avons octroyé, en Ma Cour, une station telle qu'aucune autre femme ne l'a jamais surpassée ..."
"Let these exalted words be thy love-song on the tree of Bahá, O thou most holy and resplendent Leaf: ‘God, besides Whom is none other God, the Lord of this world and the next!’ Verily, We have elevated thee to the rank of one of the most distinguished among thy sex, and granted thee, in My court, a station such as none other woman hath surpassed. Thus have We preferred thee and raised thee above the rest, as a sign of grace from Him Who is the Lord of the throne on high and earth below. We have created thine eyes to behold the light of My countenance, thine ears to hearken unto the melody of My words, thy body to pay homage before My throne. Do thou render thanks unto God, thy Lord, the Lord of all the world. How high is the testimony of the Sadratu’l-Muntahá for its leaf; how exalted the witness of the Tree of Life unto its fruit! Through My remembrance of her a fragrance laden with the perfume of musk hath been diffused; well is it with him that hath inhaled it and exclaimed: ‘All praise be to Thee, O God, my Lord the most glorious!’ How sweet thy presence before Me; how sweet to gaze upon thy face, to bestow upon thee My loving-kindness, to favour thee with My tender care, to make mention of thee in this, My Tablet—a Tablet which I have ordained as a token of My hidden and manifest grace unto thee."[1]
Sa disparition fut un tel choc pour l'Ordre administratif baha'i, que l'on ne célébra pas les fêtes religieuses pendant 9 mois[2]. Elle repose dans les jardins baha'is du Mont Carmel, en-dessous de l'Arc et près des tombes de sa mère et de ses frères.
Bibliographie[modifier]
- Ecrits de et sur la "Plus Fainte Feuille", compilés par le département de la recherche de la Maison Universelle de Justice, WORLD CENTRE PUBLICATIONS, ISBN 0853981310.
- "Prophet's Daughter: The Life and Legacy of Bahíyyih Khánum, Outstanding Heroine Of The Bahá'í Faith", par J.A. Khan. Bahá'í Publishing Trust (Wilmette, Illinois, USA, 2005), ISBN 1931847142.
- "The Child of the Covenant" par Adib Taherzadeh, édité par George Ronald (Oxford, UK, 2000), ISBN 0853984395.
- "The Chosen Highway" (partie 2), par Lady Blomfield, George Ronald Publisher Ltd (Oxford, UK), ISBN 9780853985099
Notes[modifier]
- ↑ Extrait d'une Tablette de Bahá'u'lláh à la "Plus Sainte Feuille", voir dans "The Bahá’í World" (vol. V, p. 171)
- ↑ Télégramme de Shoghi Effendi à l'Assemblée Spirituelle Nationale des USA-Canada
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Bahíyyih Khánum en 1895
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Bahíyyih Khánum et Shoghi Effendi Rabbání
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Bahíyyih Khánum vers 1930
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Tombe de Bahíyyih Khánum sur le Carmel