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Bataille de Shaykh Tabarsí

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La Bataille du fort de Shaykh Ṭabarsí, qui se déroula dans la province du Mázindarán entre le 10 octobre 1848 et le 10 mai 1849, fut le siège par les troupes perses des babis retranchés dans le mausolée du Shaykh Ṭabarsí qu'ils avaient fortifié.

Mausolée de Shaykh Ṭabarsí au début du XX° siècle

Sommaire

  • 1 Origine
  • 2 Déroulement de la bataille
  • 3 Après la bataille
  • 4 Bibliographie
  • 5 Lien externes
  • 6 Notes

Origine[modifier]

En juillet 1848, Mullá Ḥusayn-i-Bushru'í (1813-1849), qui était le premier disciple du Báb (1819-1850) et l'un des plus éminents babis, reçut du Báb lui-même l'instruction de proclamer sa nouvelle Foi et de libérer un autre éminent babi nommé Quddús enprisonné dans la ville de Sárí :

Mullá Ḥusayn était encore à Mashhad lorsqu'un messager arriva, lui apportant le turban du Báb et lui apprenant qu'un nouveau nom, celui de Siyyid 'Alí, lui avait été conféré par son maître. "Pare-toi la tête, disait le message, de mon turban vert, emblème de ma lignée et, avec l'étendard noir déployé devant toi, hâte-toi d'aller vers le Jazíriy-i-Khadrá pour prêter main-forte à mon Quddús bien-aime." Dès que le message lui parvint, il se leva pour réaliser les voeux de son maître. Il quitta Mashhad et se rendit à un lieu situé à une distance d'un farsang de la ville; il hissa l'étendard noir, se mit le turban du Báb sur la tête, rassembla ses compagnons, monta à cheval et donna le signal du départ vers Jazíriy-i-Khadrá. Ses compagnons, au nombre de deux cent deux, le suivirent pleins d'enthousiasme. Ce jour mémorable était le 19 sha`bán de l'an 1264 après l'hégire (21 juillet 1848). Partout où ils séjournaient, dans chaque village ou hameau par lesquels ils passaient, Mullá Ḥusayn et ses condisciples proclamaient courageusement le message du nouveau jour, invitaient les gens à embrasser sa vérité, en choisissaient quelques-uns parmi ceux qui répondaient à leur appel, et leur demandaient de les accompagner dans leur voyage.[1]

Les babis se mirent en marchent vers Sárí en faisant flotter "l'étendard noir" de la "guerre sainte"[2], mais furent en route attaqués à côté du mausolée de Shaykh Aḥmad-ibn-i-Abí-Ṭálib-i-Ṭabarsí[3], qui se situe à une vingtaine de kilomètres au sud-est de la ville de Bárfurúsh. Ils décidèrent de s'y retrancher et de le fortifier pour mieux se défendre contre les troupes gouvernementales, qui en firent le siège à partir du 10 octobre 1848. Les avis divergent sur les causes de cette bataille : certains parlent de "légitime défense", d'autre d'une tentative d'instaurer un "état babi" ... mais ce qui est certain, c'est que "l'étendard noir" et l'"île verdoyentes" sont des références claires aux prophéties chiites annonçant la venue du Qá’im attendue par les musulmans avant le "Jour" de la Résurrection (Yawmu'l-Qíyámat) et du Jugement (Yawmu’d-Dín) :

L'incarcération de Quddús dans la demeure de Mírzá Muḥammad-Taqí, le mujtahid le plus éminent de Sárí, avec lequel il avait des liens de parenté, dura quatre-vingt-quinze jours. Bien qu'enfermé, Quddús fut traité avec une déférence marquée et fut autorisé à recevoir la plupart des compagnons qui avaient assisté à la [[Conférence de Badasht|réunion de Badasht]]. A personne, cependant, il ne donna la permission de rester à Sárí. Tous ceux qui avaient été le voir furent priés, en termes pressants, de s'enrôler sous l'étendard noir hissé par Mullá Ḥusayn. C'est de ce même étendard que Muḥammad, le prophète de Dieu, a parlé en ces termes: "Si vos yeux contemplent les étendards noirs arrivant du Khurásán, hâtez-vous d'aller vers eux, même si vous deviez pour cela ramper sur la neige, car ils proclament l'avènement du Mihdí promis, le vicaire de Dieu." Cet étendard fut déployé par ordre du Báb, au nom de Quddús, et par les mains de Mullá Ḥusayn. Il fut porté haut dans le ciel sur tout le chemin allant de la ville de Mashhad jusqu'au tombeau de Shaykh Ṭabarsí. Durant onze mois à compter du début du mois de sha`bán de l'an 1264 après l'hégire, jusqu'à la fin de jamádíyu'th-thání de l'an 1265, cet emblème terrestre d'une souveraineté surnaturelle flotta continuellement au-dessus de ce petit et vaillant groupe, invitant la multitude qui le regardait à renoncer au monde et à embrasser la cause de Dieu.[4]

Déroulement de la bataille[modifier]

Durant les semaines suivantes, de plus en plus de babis accoururent au fort et ceratins spécialistes en estiment le nombre à environ 600. Bien que Mullá Ḥusayn dirigea les opérations au début de la bataille, c'est Quddús qui prit la tête des babis dès son arrivée le 20 octobre 1848, juste après sa libération de Sárí.

Les historiens baha'is mentionnent plusieurs événements "miraculeux" au cours des mois suivants, durant lesquels une petite troupes de défenseurs inexpérimentés résistèrent avec succès contre des régiments gouvernementaux très supérieurs en nombre et en armes[5].

Au cours du dernier mois du siège, la famine était telle parmi les assiégés, qu'ils durent survivre en mangeant le cuir des chaussures, des os broyés et des herbes bouillies. Cette résistance prolongée plongea les autorités perses dans un tel embarras, que le prince Mihdí-Qulí Mírzá dû y mettre fin en envoyant à Quddús une copie du Coran, dans lequel il avait écrit de sa main sur la page de la première sourate une proposition de paix scellée de son sceau :

"Je jure par ce Livre très sacré, par la justice de Dieu qui l'a révélé, et la mission de celui qui fut inspiré de ses versets, que je ne nourris d'autre dessein que celui de promouvoir la paix et l'amitié entre nous. Sortez de votre forteresse et soyez assurés qu'aucune main ne se lèvera sur vous. Vous-même et vos compagnons, je le déclare solennellement, êtes sous la protection du Tout-Puissant, de Muhammad son prophète et de Náṣiri’d-Dín Sháh notre souverain. Je jure sur mon honneur qu'aucun homme, soit de cette armée, soit du voisinage, ne tentera jamais de vous attaquer. La malédiction de Dieu, le Vengeur omnipotent soit sur moi si, dans mon coeur, je chéris d'autre désir que celui que je viens de déclarer."

Les babis eurent confiance dans cette sainte promesse et déposèrent les armes le 10 mai 1849.

Après la bataille[modifier]

Ayant quitté le fortin, les babis furent désarmés et regroupés sous une tente, tandis que quelques uns étaient emmenés prisonniers. L'armée pilla et détruisit ensuite la fortification. Finalement, et malgré la promesse faite, tous les babis furent exécutés. On rapporte que 8 des 18 "Lettres du Vivant" trouvèrent la mort au cours de cette bataille[6] :

  • Mullá Ḥusayn-i-Bushru'í le 2 février 1849.
  • Muḥammad-Ḥasan-i-Bushru'í
  • Muḥammad-Baqír-i-Bushru'í
  • Mullá Maḥmúd Khú'í
  • Mullá (`Abdu'l-)Jalíl Urúmí (Urdúbádí)
  • Mullá Aḥmad-i-Ibdál Marághi'í
  • Mullá Yúsúf Ardibílí
  • Mullá Muḥammad-`Alí Qazvíní

Quddús fut escorté par le prince à Bárfurúsh, où la population fêtait la victoire. Son plan était de conduire son prisonnier à la capitale Téhéran (Ṭihrán) pour le remettre au Roi. Mais le Sa'ídu'l-'Ulamá (le plus haute dignitaire religieux) de Bárfurúsh jurer de leur accordre l'hospitalité jusqu'à ce qu'il ait tué Quddús de ses propres mains. le prince arrangea une entrevue entre Quddús et ce dignitaire, à qui il remit finalement le prisonnier. Le 16 mai 1849 (23 Jamádíyu‘th-Thání 1265 ap.H.), Quddús fut livré à la populace en colère, qui le battit sauvagement à mort. Son corps fut dépecé et les morceaux jetés au feu. Ses restes furent ensuite rassemblés par un ami, qui les enterra en un lieu proche.

Les conditions de sa mort furent telles, que le Báb emprisonné à Chihríq en arrêta par chagrin d'écrire ou de dicter durant 6 mois. A la suite de ce tragique événement, le Báb rédigea une épître intitulée Lawḥ-i-Vasaya, que l'on considère comme son testament et dans laquelle il nomme son disciple Mírzá Yaḥyá Núrí (1831-1912, surnommé Ṣubḥ-i-Azal : "Matin d'éternité") comme son successeur à la tête de la communauté babie[7].

Environ deux années après la bataille, le général `Abbás-Qulí Khán rendit hommage aux babis et exprima son remord au prince Aḥmad Mírzá en comparant la bataille à celle de Karbilá, où périt l' Imám Ḥusayn, et en se comparant lui-même à Shimr ibn Dhil-Jawshan, responsable de la mort du troisième Imam chiite[8]

Bibliographie[modifier]

  • "La Chronique de Nabíl" (Dawn-Breakers), écrit en persan à la fin du XIXème siècle par Muḥammad-i-Zarandí Nabíl-i-A’ẓam, traduit du persan en anglais par Shoghi Effendi, traduit de l'anglais en français par M.E.B. et édité par la Maison d'éditions baha'ies (Bruxelles 1986), D/1547/1986/6
  • "Resurrection and Renewal", de Abbas Amanat (1989), édité par "Cornell University Press" (124 Roberts Place, Ithica, Nov-Jorko 14850) ISBN 0801420989
  • "Concise Encyclopedia of the Bahá'í Faith", de Peter Smith (1999), édité par "Oneworld Publications" (Oxford, UK) ISBN 1851681841

Lien externes[modifier]

  • Sources pour l'étude du siège du fort de Shaykh Ṭabarsí
  • Récit de Ḥájí Nasír en persan ou en anglais.

Notes[modifier]

  1. ↑ "Chronique de Nabil", chapitre 19, pp.308-309, Jazíriy-i-Khadrá signifie littérelament "île verdoyante" et, comme "l'étendard noir", est une allusion aux prophéties chiites sur le retour du Qá'im
  2. ↑ Selon les dires du Prophète Muḥammad rapportés par As-Suyûti (Al Jámi'uṣ-Ṣughír Tome :1 p:I00), Al-Mihdì sera aidé dans sa lutte par des combattants brandissant des "étendards noirs", la même couleur que celui du Prophète : "si vous voyez les drapeaux noirs du côté de Khurâssân, allez-y : car le vicaire d'allah (le califat) al mahdi s'y trouve ".
  3. ↑ Shaykh Aḥmad-ibn-i-Abí-Ṭálib-i-Ṭabarsí (en persan : شیخ طبرسی) était un érudit chiite, qui vécut au XIIème siècle et mourut en 548 ap.H. Son ouvrage le plus important se nomme Majma'-al-Bayán et est un commentaire (tafsir) du Coran.
  4. ↑ "Chronique de Nabil", chapitre 19, p.330
  5. ↑ "Chronique de Nabil, chapitres 19 et 20
  6. ↑ Liste de 173 martyrs babis tombés au cours de cette bataille
  7. ↑ "The Primal Point’s Will and Testament" traduit du persan en anglais et commenté par Sepehr Manuchehri (2004)
  8. ↑ "Chronique de Nabil, note de pied de page n°45, chapitre 20, pp.403-404
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