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Qá’im

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Selon l'eschatologie du chiisme duodécimain, Al Qá’im (en arabe : القائم "Celui qui s'élève", encore appelé "l'Imám Caché" ou Mihdí, "celui qui est bien guidé" مهدي ) doit revenir à la "fin des temps", quand l'humanité sera plongée dans le chaos, pour restaurer la justice et la "vraie" religion. Cette croyance est toujours très vivace à notre époque, comme le prouve les discours de l'actuel président de la République Islamique d'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, dont l'un des slogans est de "paver la voie à la réapparition de l'Imam caché".

Sommaire

  • 1 Bases historiques
  • 2 Dogme chiite duodécimain
  • 3 Revendication du Báb
    • 3.1 Descendant du Prophète
    • 3.2 Porter le nom du Prophète
    • 3.3 Transformation en une nuit
    • 3.4 Déclaration Publique
    • 3.5 Pélerinage à La Mecque et Médine
    • 3.6 Les étendards noirs
    • 3.7 Le "retour de Jésus"
    • 3.8 Rétablissement de la Justice
    • 3.9 Règne de 7 ans
  • 4 Autres branches du chiisme
  • 5 Bibliographie

Bases historiques

Cette croyance se base sur un fait historique, la disparition du douzième Imám Muḥammad al-Mihdí (868 - ?). A la mort du onzième Imám Ḥasan al-Askarí (846-874), son fils Muḥammad âgé de 5 ans disparut le 24 juillet 874 (4ème jour de Shavvál 260 ap.H.). Commença alors la "petite occultation" (Ghaybatu'ṣ-Ṣughrá), durant laquelle l'Imám continua de guider la communauté à travers des messagers appelés Abváb (arabe: ابواب portes; s. باب báb), qui furent au nombre de 4 (arabe: الارْبع نُوّاب : les 4 représentants ou mandataires) :

  • Abú-'Umar-'Uthmán ibn Sa'íd de 874 à 917
  • Abú-Ja'far Muḥammad ibn 'Uthmán de 917 à 918
  • Ḥusayn ibn Rúḥ Naw-Bakhtí de 918 ĝis 938
  • Abu'l-Ḥasan 'Alí ibn Muḥammad Símarí de 938 à 939

Quand le dernier mourut autour de l'an 940 (329 ap.H.), commença alors la "grande occultation" (Ghaybatu'l-Kubrá) de l'Imám, qui n'eut plus de contacts physiques avec la communauté des croyants.

Dogme chiite duodécimain

Les chiites affirment que l'Imám n'est pas mort mais vit retiré en compagnie de disciples choisis dans les mystérieuses cités de Jábulqá et Jábulsá. A la "fin des temps", quand règneront sur terre l'injustice et la guerre, et que les mécréants seront plongés dans la confusion et le désespoir, il réapparaîtra avec Jésus pour vaincre les infidèles et restaurer pour mille ans sur terre, la vraie religion, la justice et la paix universelle. Il sera l'un des signes majeurs précédant la venue du "Jour de Dieu" (Yawmu'lláh) annoncé dans le Coran sous diverses appellations ("l'Heure", le "Jour de la Résurrection" = Yawmu'l Qíyámah, le "Jour du Jugement" = Yawmu’l Dín, etc...)

Quelques allusions faites par les Imams et d'éminents érudits chiites attirent l'attention sur l'année 1260 ap.H., comme une date possible de son retour[1] :

Étant donné qu'à ce moment précis du récit, qui vit naître la révélation promise, l'an soixante venait de commencer, il me semble opportun de nous écarter quelque peu de notre thème et de mentionner certaines traditions de Mohammed et des Imams de la foi qui, spécifiquement, font référence à cette année. L'Imám Ja'far, fils de Muḥammad, au moment où on l'interrogea au sujet de l'année au cours de laquelle le Qa'im devait être manifesté, répondit ce qui suit : "En vérité, en l'an soixante sa cause sera révélée et son nom sera répandu au loin". Dans les ouvrages du savant et célèbre Muḥyi’d-Dín-i-'Arabí , l'on trouve plusieurs références à l'année de l'avènement ainsi qu'au nom de la Manifestation promise. Parmi celles-ci, on peut lire : "Les ministres et les partisans de sa foi seront des Persans". "Dans son nom le nom du Gardien ('Alí) précède celui du Prophète (Muḥammad)". "L'année de sa révélation est égale à la moitié du nombre qui est divisible par neuf (2520)." Mírzá Muḥammad-i-Akhbárí, dans ses poèmes se rapportant à l'année de la Manifestation, fait la prédiction suivante : "En l'an Ghars (dont la valeur numérique des lettres est 1260), la terre s'illuminera de sa lumière et, en Gharasih (1265), le monde se remplira de sa gloire. Si tu vis jusqu'à l'an Gharasí (1270), tu verras comment les nations, les dirigeants, les peuples et la foi de Dieu auront été renouvelés. Dans une tradition attribuée à l'imam 'Alí, le Commandeur des fidèles, il est dit aussi : "En Ghars, l'Arbre de la Direction divine sera planté."

Des Traditions chiites citées par Bahá'u'lláh (1817-1892) dans son "Livre de la Certitude" (Kitáb-i-Íqán) indiquent :

"La résurrection aura lieu à l'arrivée du Qá’im"', que "La science est composée de vingt-sept lettres, et tout ce que les Prophètes ont apporté se résume à deux seules lettres qui composent jusqu'à aujourd'hui la somme des connaissances. Ce n'est que lorsque le Qá’im arrivera qu'il révélera les vingt-cinq autres.", et qu' "En vérité notre Qá’im aura les signes de quatre Prophètes, Moïse, Joseph, Jésus et Muḥammad. Comme Moïse il sera dans l'inquiétude. Comme Joseph il sera emprisonné. Comme Jésus il sera persécuté. Comme Muhammad il laissera un livre semblable au Qur'án." ... et aussi que le Qá’im "aura la perfection de Moïse, la gloire de Jésus, la patience de Job. Ses disciples seront méprisés durant sa vie; et leurs têtes seront envoyées à titre de présents, ainsi qu'on envoie aujourd'hui les têtes des Turcs et des Daylamites. Ils seront massacrés et brûlés. Ils seront épouvantés, terrorisés; la terre sera rougie de leur sang; les lamentations et les gémissements seront le lot de leurs femmes. En vérité ils sont mes élus."

Revendication du Báb

Maison du Báb à Shíráz

Shaykh Aḥmad-i-Aḥsá'í (1753-1826) fut un théologien chiite, qui fonda à la fin du XVIII° siècle en Perse et en Iraq une école religieuse, dont les membres nommés Shaykhí considéraient comme imminente la manifestation de "l'Imam caché". Après sa disparition, c'est Siyyid Káẓim-i-Rashtí (1793-1843) qui prit la direction de l'école shaykhie et ordonna à ses disciples juste avant de mourir de se lancer à la recherche de l' Imám Mihdí à travers toute la Perse. C'est finalement à l'un de ceux-ci, Mullá Ḥusayn-i-Bushru'í (1813-1849), que le Báb (1819-1580) déclara en premier sa mission à Shíráz dans la nuit du 22 au 23 mai 1844 (5ème jour de Jamádíyu’l-Awwal 1260 Ap.H.)

Lors de son procès en 1848 à Tabríz, devant le prince héritier et les haut-dignitaires religieux, le Báb affirma sans équivoque qu'il est le Qá’im promis et attendu depuis un millénaire[2] :

"Ḥájí Mírzá Áqásí donna l'ordre de convoquer aussitôt les dignitaires ecclésiastiques de Tabríz à la résidence officielle du gouverneur d'Ádhirbáyján, dans l'unique but d'accuser le Báb et de rechercher les moyens les plus efficaces d'étouffer son influence. Ḥájí Mullá Maḥmúd, surnommé le Niẓámu’l-‘Ulamá, qui était le tuteur de Náṣiri’d-Dín-Mírzá, le Valí-‘Ahd, Mullá Muḥammad-i-Mámáqání, Mírzá ‘Alí-‘Aṣghar le Shaykhu'l-Islám, et quelques-uns des shaykhis et théologiens les plus éminents, furent de ceux qui se réunirent dans ce but. Náṣiri’d-Dín-Mírzá en personne assista à cette réunion. La présidence fut confiée au Niẓámu’l-‘Ulamá qui, dès que les préparatifs eurent commencé, au nom de l'assemblée chargea un officier de l'armée d'introduire le Báb auprès d'eux. Une foule de personnes avait entre-temps assiégé l'entrée de la salle d'audience et attendait avec impatience le moment où elle pourrait apercevoir le visage du Báb. Les gens affluaient en si grand nombre que l'on dut frayer un passage pour le Báb à travers la foule massée devant la porte.

A son arrivée, le Báb vit que tous les sièges étaient occupés dans la salle, sauf celui qui était destiné au Valí-‘Ahd. Il salua l'assemblée et, sans la moindre hésitation, alla occuper cette place vacante. La majesté de son allure, l'expression de confiance qui se lisait sur son front et, surtout, l'esprit de puissance que rayonnait tout son être semblèrent avoir, pendant un moment, étouffé l'âme de ceux qu'il avait salués. Un silence profond et mystérieux les envahit soudain. Pas une seule âme, parmi cette éminente assemblée n'osa souffler mot. Finalement, le silence qui les avait saisis fut rompu par le Niẓámu’l-‘Ulamá. "Pour qui vous prenez-vous ?" demanda-t-il au Báb, "et quel est le message que vous avez apporté?" "Je suis", s'exclama trois fois le Báb, "je suis, je suis le Promis! Je suis celui dont vous avez invoqué le nom pendant un millier d'années, celui à la mention de qui vous vous êtes levés, celui dont vous avez désiré l'avènement et celui, enfin, dont vous avez demandé à Dieu de hâter l'heure de la révélation. En vérité je le dis, il incombe aux peuples de l'Orient comme à ceux de l'Occident d'obéir à ma parole et de prêter serment d'allégeance à ma personne."

Les babis et les baha'is considèrent considèrent Siyyid 'Alí Muḥammad Shírází, dit le Báb (né le 20 octobre 1819 / 1er jour de Muḥarram 1235 ap.H. à Shíráz et mort à Tabríz le 9 juillet 1850 / 28ème jour de Sha’bán 1266 ap.H.) , comme le Qá'im (le résurrecteur) bien guidé (Al Mihdí) attendu par les musulmans à la fin de temps :

  • il était descendant du Prophète Muḥammad par sa fille Fáṭimih.
  • il portait le nom du Prophète dans son nom ( ‘Alí-Muḥammad).
  • il fut transformé en une nuit, en recevant la révélation à la suite d'un rêve.
  • il déclara publiquement être al-Mihdí mille ans après la disparition du 12° imam (en 1260 ap.H.).
  • il fit le pélerinage à la Mecque pour annoncer sa mission et y essuya un échec amer, bien qu'il reçut un serment d'allégeance près de la pierre noire de la Ka’bih.
  • il fit lever les étendards noirs du Khurásán
  • il annonça la venue de "Celui que Dieu manifestera" (le "retour de Jésus"). "Jésus revenu pria derrière le Mihdí", car Bahá'u'lláh fut un disciple du Báb avant de recevoir sa révélation.
  • il restaura par sa parole la justice dans l'islam et révélant le Bayán, qui est une explication du Qur’án, et en révélant un corpus de plus de 500000 versets.
  • il mourut dans la septième année de sa mission (23 mai 1844 - 9 juillet 1850)

Descendant du Prophète

Ethymologiquement al-Mihdí signifie "celui qui est bien guidé". Le mot dérive d'un verbe trilitère : "Hada" qui signifie guider. Le prophète Muḥammad s'est servi de ce mot dans son sens littéral quand il dit "je vous recommande ma tradition et la tradition de mes khalifes orthodoxes et bien guidés après moi."

En pratique, dans le vocabulaire religieux (istilahan) al-Mihdí désigne "un homme de la famille du Prophète qui viendra à la fin des temps, remplira la terre de justice et d’équité après qu’elle eût été remplie d’injustice et d’ iniquité". La détermination du mot Mihdí par l’article défini Al (Alif et Lam) montre clairement qu’il s’agit d’une personne déterminé et non d’un signe ou d’une réforme. Elle montre également que le Mihdí symbolise le bien comme Dajjál symbolise le mal.

Il existe plusieurs traditions rapportées du Prophète par différentes personnes indiquant qu'il sera issu de la famille du Profète :

"Alláh fera ressortir de la cachette Al Mihdí de ma famille et juste avant le Jour du Jugement ; même si un jour restait dans la durée du monde et il répandra sur terre justice et égalité, et éradiquera la tyrannie et l’oppression."[3]

Oum Salama affirme avoir entendu le Messager d'Allah dire : "Le Mihdí est issu de ma descendance par la voie de Fátimih"[4].

D'après 'Alì, le Messager d'Allah a dit : "Le Máhdí est issu de nous : gens de la Maison [du Prophète]. Alláh arrangera ses affaires au cours d'une nuit."[5]

Pour ce qui est de la généalogie du Báb, à qui personne en son temps ne contesta le titre de Siyyid (descendant du Prophète Muḥammad par sa fille Fáṭimih) et qui sur les portraits arborait le turban noir, signe de sa généalogie comme on peut encore le voir de nos jour en Iran, on peut trouver un arbre généalogique dans de la "Chronique de Nabil"

Porter le nom du Prophète

Selon la tradition, le prophète Muḥammad aurait affirmé que "Le monde n'arrivera pas à la fin sans qu'un homme de ma famille, dont le nom sera le mien, règne sur les arabes"[6].

Le nom du Báb était 'Alí Muḥammad, et comportait bien celui du Prophète.

Transformation en une nuit

On peut lire dans diverses traditions que al-Mihdí sera "transformé" en une nuit par la "grâce" :

Ibn Kathir dit : "Alláh acceptera son repentir, l'assistera et le guidera par inspiration après une vie pendant laquelle il n'aurait pas joui de cette assistance."[7]

D'après ‘Alí a dit le Messager d'Allah a dit : "Le Mihdí est issu de nous : gens de la Maison [du Prophète]. Alláh arrangera ses affaires au cours d'une nuit."[8]

Voici ce que rapporte le Báb lui-même, dans l'un de ses écrits révélé en l'an 60 après l'hégire[9] :

"L'esprit de prière qui anime mon âme est la conséquence directe d'un rêve que j'ai fait durant l'année précédant la déclaration de ma mission. Dans ma vision, je vis la tête de l'Imám Ḥusayn, [le Seigneur des Martyrs], pendue à un arbre. Des gouttes de sang perlaient à profusion de sa gorge lacérée. Rempli de sentiments d'une joie inégalable, je m'approchais de cet arbre et, tendant mes bras, je recueillis quelques gouttes de ce sang sacré et les bus avec ferveur. Lorsque je sortis de mon rêve, je sentis que l'Esprit de Dieu avait pénétré en moi et pris possession de mon âme. Mon cœur débordait du bonheur de sa divine Présence et dans toute leur gloire les mystères de sa révélation se trouvaient résolus devant mes yeux."

Déclaration Publique

Nous avons déjà vu plus haut, que le Báb revendiqua être l' Imám al-Mihdí mille ans (1260 ap.H.) après l'occultation du douzième Imam en 260 ap.H.

Décélaration du Báb à son premier disciple Mullá Ḥusayn-i-Bushru'í eut lieu à Shíráz dans la nuit du 22 au 23 mai 1844 (5ème jour de Jamádíyu’l-Avval 1260 ap.H.)

Pélerinage à La Mecque et Médine

Dans l’ouvrage "les signes de la fin des temps dans la tradition islamique" Alif Éditions, ISBN 29080870507, on peut trouver les récits suivants :

D'après Ahmad ibn Hanbal : Umm Salama rapporte ces propos du Prophète Muhammad : "Un différent éclatera à la mort d'un calife, et un homme s'enfuira alors de Médine pour rejoindre la Mecque. Des gens viendront le trouver, et l'entraîneront contre son gre [à la Ka'ba] pour y passer avec lui un pacte entre l'angle [de la pierre noire] et la station [d'Abraham]. Une troupe sera alors envoyée contre lui de Syrie, mais le désert l'engloutira entre Médine et la Mecque. Quand les gens verront cela, les Abdâl (note du traducteur : catégorie d'être spirituels dont la présence assure la pérennité du monde) de Syrie viendront se rallier à lui, ainsi que des bandes venues d'Irak, et ils passeront un pacte avec lui. Puis apparaîtra un Qurayshite dont les oncles maternels seront apparentés à la tribu de Kalb, et qui enverra contre cet homme une troupe qui sera mise en défaite par ses partisans ; voilà ce qui adviendra de la troupe Kalb. Les gens pratiqueront [à nouveau] la sunna de leur Prophète. De ses chameaux, l'homme répandra l'islam sur terre ; il demeura sept année parmi les musulmans, puis il mourra et les musulmans feront sur lui la prière mortuaire."

Et aussi d'après al-Qurtubî : Suivant Abù Hùrayra et umm Salama, le Mihdì recevra à la Mecque un pacte d'allégeance entre l'angle de la pierre noire et la station d'Abraham-sur lui la grâce et la paix-.

En ce qui concerne le voyage que fit le Bab en 1844 à la Mecque et à Médine pour y annoncer sa mission aux autorité locales et y recevoir serment d'allégeance à l'angle de la Ka'aba, on pourras lire un rapport assez détaillé dans la Chronique de Nabil : Il n'y rencontra pratiquement aucun écho et cet épisode lui laissa une grande amertume... Mais il y reçu cependant le serment d’allégeance de musulmans à l’endroit indiqué[10]

Les étendards noirs

Plusieurs traditions rapportent que le Mihdì sera aidé dans sa lutte par des combattants brandissant des "étendards noirs", la même couleur que celui du Prophète Muḥammad.

As-suyûti, dans al jâmi'us-saghîr rapporte un hadîth authentique à partir du prophète (saw) qui dit: "si vous voyez les drapeaux noirs du côté de khurâssân, allez-y : car le vicaire d'allah (le califat) al mahdi s'y trouve "[11]

La "Chronique de Nabíl" cite les "étendards noirs" qui aidèrent le Báb, à propos de la conférence de Badasht visant à libérer le Báb emprisonné dans la forteresse de Chihríq (p.275) et à propos du soulèvement des babis au Mázindarán et la Bataille de Shaykh Ṭabarsí[12] :

"Mullá Ḥusayn était encore à Mashhad lorsqu'un messager arriva, lui apportant le turban du Báb et lui apprenant qu'un nouveau nom, celui de Siyyid 'Alí, lui avait été conféré par son maître. "Pare-toi la tête, disait le message, de mon turban vert, emblème de ma lignée et, avec l'étendard noir déployé devant toi, hâte-toi d'aller vers le Jazíriy-i-Khaḍrá pour prêter main-forte à mon Quddús bien-aime." Dès que le message lui parvint, il se leva pour réaliser les voeux de son maître. Il quitta Mashhad et se rendit à un lieu situé à une distance d'un farsang de la ville; il hissa l'étendard noir, se mit le turban du Báb sur la tête, rassembla ses compagnons, monta à cheval et donna le signal du départ vers Jazíriy-i-Khaḍrá". "Tous ceux qui avaient été le voir furent priés, en termes pressants, de s'enrôler sous l'étendard noir hissé par Mullá Ḥusayn. C'est de ce même étendard que Muḥammad, le prophète de Dieu, a parlé en ces termes: "Si vos yeux contemplent les étendards noirs arrivant du Khurásán, hâtez-vous d'aller vers eux, même si vous deviez pour cela ramper sur la neige, car ils proclament l'avènement du Mihdí promis, le vicaire de Dieu." Cet étendard fut déployé par ordre du Báb, au nom de Quddús, et par les mains de Mullá Ḥusayn. Il fut porté haut dans le ciel sur tout le chemin allant de la ville de Mashhad jusqu'au tombeau de Shaykh Ṭabarsí. Durant onze mois à compter du début du mois de Sha`bán de l'an 1264 après l'hégire, jusqu'à la fin de Jamádíyu'th-Thání de l'an 1265, cet emblème terrestre d'une souveraineté surnaturelle flotta continuellement au-dessus de ce petit et vaillant groupe, invitant la multitude qui le regardait à renoncer au monde et à embrasser la cause de Dieu."

Le "retour de Jésus"

Le Báb annonça la venue très prochaine d'un autre envoyé divin - "Celui que Dieu Manifestera" (Man yuẓhiruhu'lláh, en arabe: من یظهر الله, en persan: مظهر کلّیه الهی) et il donna des indications codées pour en désigner l'époque : on sera en sa présence dans la 9éme année de la mission du Báb (donc en 1269 Ap.H. ou 1852-1853), et les lois du Báb seront valides durant 19 ans (soit jusqu'en 1863).

Le Báb fut martyrisé en 1850 et ce n'est que fin 1852 que Bahá'u'lláh reçut la révélation de cette mission prophétique à Téhéran (dans la neuvième année lunaire après celle du Báb), mission qu'il ne révéla à son entourage qu'en 1863 à Bagdad (19 années lunaires après l'annonce du Báb) et au monde en 1867 à Andrinople.

Ainsi Bahá'u'lláh, fut successivement musulman, puis babi (Jésus "pria" derrière le Mihdí) avant de déclarer être "Celui que Dieu manifestera" annoncé par le Báb, le "retour de Jésus" attendu pas les musulmans et les chrétiens (voir son Lawḥ-i-Aqdas , la "Plus Sainte Tablette" surnommée "l'Epître aux chrétiens")

Al-Harith Ibn Abû Oussama rapporte dans son Mousnad que, selon Jaber, le messager d'Allah a dit : "Lorsque Jésus fils de Marie sera de retour, leur prince Al-Mahdi l'invitera à diriger la prière, il répondra : non, les uns sont princes des autres, c'est là une bénédiction d'Allah accordée à cette nation".[13]

Abû Hourayra rapporte cette tradition du messager d'Allah : "Par celui qui détient mon âme, bientôt le fils de Marie sera de retour, il sera un arbitre juste, il détruira la croix, tuera le porc ; il mettra fin à la guerre, l'argent sera tellement abondant que l'on ne trouvera personne pour l'accepter et la simple prosternation vaudra les biens de ce bas monde et ses jouissances."

Le porc est le symbole de l'impureté et la croix celui des supplices inhumains : quand dans ses écrits Bahá'u'lláh abroge l'impureté rituelle, les sanctions inhumaines et la "guerre sainte" , il accomplit symboliquement cette prophétie !

Rétablissement de la Justice

Il est rapporté dans ces paroles du Messager d'Allah : "Notre Mahdi aura un large front et un nez pointu. Il emplira la terre de justice comme elle est emplie d’injustice et de tyrannie. Il gouvernera pendant 7 ans."[14]

Le Báb écrivit une grande quantité d’ouvrages, dont les principaux sont cités dans l’appendice de la "Chronique de Nabíl", et le Báb déclare lui-même dans un passage du Bayán persan que ses écrits ne comprennent pas moins de 500.000 versets ! Les verset coraniques 75/16-19 indiquent qu'après la "récitation" (al-Qur'án) Dieu se chargera de son "explication" (al-Bayán). La plus grande partie des écrits du Báb (al-Mihdí) sont une explication (taw'il) du Qur'án permettant à chacun d'échapper à la tutelle des "savants", ainsi la révélation d'un nouveau code de lois destiné à réformer la société. Dans ce sens, on peut dire qu’il remplit la terre de justice comme elle était remplie d’injustice et de tyrannie.

Règne de 7 ans

On rapporte ces propos du Messager d'Allah : "Notre Mihdì aura un large front et un nez pointu. Il emplira la terre de justice comme elle est emplie d’injustice et de tyrannie. Il gouvernera pendant 7 ans."[15]

Siyyid 'Alí Muḥammad Shírází naquit le 20 octobre 1819 = 1 Muḥarram 1235 ap.H.

Il révéla sa mission à Shíráz le 23 mai 1844 = la veille du 5ème jour de Jamádíyu'l-Avval 1260 ap.H.

Et fut fusillé à Tabríz le 9 juillet 1850 = 28 Sha'bán 1266 ap.H.

Il mourut donc dans la septième année de sa mission…

Son exécution donna lieu à un "miracle" : il fallut le fusiller deux fois, car la première salve de 750 balles ne fit que couper ses liens ![16]

Sir Justin Shiel (Ministre et Envoyé Extraordinaire de la reine Victoria à Téhéran) rapporta l'événement à Lord Palmerston (Secrétaire d'Etat britannique aux Affaires Etrangères) dans une lettre écrite le 22 juillet 1850, dont le document original peut être trouvé dans les archives du Foreign Office au "Public Records Office" de Londres sous la référence F.O. 60/152/88  :

"… The founder of the sect has been executed at Tabreez. He was killed by a volley of musketry, and his death was on the point of giving his religion a lustre which would have largely increased his proselytes. When the smoke and dust cleared away after the volley, Báb was not to be seen, and the populace proclaimed that he had ascended to the skies. The balls had broken the ropes by which he was bound, but he was dragged [not literally, of course] from the recess where after some search he was discovered and shot. His death, according to the belief of his disciples, will make no difference as Báb must always exist." [cité dans Ferraby, 1975]

Autres branches du chiisme

Selon les chiites ismaéliens, cet "Imam caché" est le septième Imám Ismá'íl, le fils aîné du sixième Imám Ja'far aṣ-Ṣádiq (702-765), et cela bien qu'il soit disparu avant la mort de son père en 760. Ils le disent entré en occultation et c'est lui qui est pour eux le Mihdí attendu.

Bibliographie

  • "La Chronique de Nabíl" (Dawn-Breakers), écrit en persan à la fin du XIXème siècle par Muḥammad-i-Zarandí Nabíl-i-A’ẓam, traduit du persan en anglais par Shoghi Effendi, traduit de l'anglais en français par M.E.B. et édité par la Maison d'éditions baha'ies (Bruxelles 1986), D/1547/1986/6
  • "Dieu passe près de nous", écrit par Shoghi Effendi, publié par L’ASN des baha’is de France (Paris 1970),

 

  • Shaykh Aḥmad-i-Aḥsá'í
    Shaykh Aḥmad-i-Aḥsá'í
  • Siyyid Káẓim-i-Rashtí
    Siyyid Káẓim-i-Rashtí
  • Chambre où le Báb déclara sa mission
    Chambre où le Báb déclara sa mission
  • Ḥájí Mírzá Áqásí
    Ḥájí Mírzá Áqásí
  1. ↑ "Chronique de Nabil", chapitre 3, pp.46-47
  2. ↑ "Chronique de Nabil", chapitre 18, pp.298-300
  3. ↑ Musnad Ahmad ibn Hanbal, Vol 1. p 99
  4. ↑ Voir Sunan d'Abou Davoud 11/373 et Sunan d'Ibn Madja 2/1368 Al-Albani dit dans As-Sahih al-Djami : authentique, 6734
  5. ↑ Le Mousnad d'Ahmad 2/85, hadith n° 645 vérification par Ahmad Shakir qui dit : " chaîne authentique " et les Sunan d'Ibn Madja 2/1367. Le hadith a été vérifié également par al-Albani dans Sahih al-Djami as-Saghir n° 6235.
  6. ↑ Tirmidhi, Sahih, Vol 9 p 74 ; Sunan Abu Dawud 11/370, Sahih, Vol5 p 207 aussi rapporté par Ali b. Abi Talib, Abu Sa'id, Umm Salma, Abu Hurayra
  7. ↑ voir an-Nihaya, Al-fitan wal Malahim 1/29. Vérification par Taha Zayni
  8. ↑ Le Mousnad d'Ahmad 2/85, hadith n° 645 vérification par Ahmad Shakir qui dit : " chaîne authentique " et les Sunan d'Ibn Madja 2/1367. Le hadith a été vérifié également par al-Albani dans Sahih al-Djami as-Saghir n° 6235
  9. ↑ "Chronique de Nabíl", chapitre 13, p.235
  10. ↑ "Chronique de Nabil", chapitre 7 pp.129-131
  11. ↑ As-Suyûti : al Jâmi' Tome :1 p:I00
  12. ↑ "Chronique de Nabil", chapitre 19, pp. 308 et 330
  13. ↑ Hadith rapporté aussi par Mouslim, mais sans citer le Mahdi
  14. ↑ Abu Dawud, Sahih, Vol 2 p.208 ; Fusul al–mahimma ,p.275
  15. ↑ Abu Dawud, Sahih, Vol 2 p.208 ; Fusul al–mahimma ,p.275
  16. ↑ "Chronique de Nabíl", chapitre 23
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